Henri Beyle (1783-1842), plus connu sous le nom de Stendhal, publie La Chartreuse de Parme en 1839, en deux volumes. Balzac salue son oeuvre dans un article de la Revue parisienne en 1840 : « M. Beyle a écrit un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre (...).
N'est-ce pas faire une bonne action, que d'essayer de rendre justice à un homme d'un talent immense, qui n'aura de génie qu'aux yeux de quelques êtres privilégiés, et à qui la transcendance de ses idées ôte cette immédiate mais passagère popularité que recherchent les courtisans du peuple et que méprisent les grandes âmes ? » (...)
[...] Toutefois, il reste un homme d'esprit et de cœur. Ferrante Palla Poète républicain et régicide, il est l' homme des bois déchiré entre génie et folie. Notre vision de ses idéaux politiques profonds doit cependant être tempérée par le fait qu'il assassine le prince par amour pour la duchesse, non par conviction politique. III- AXES D'ANALYSE DE l'ŒUVRE La figure du père La question de la paternité est importante pour l'auteur, lui-même semblant régler ses comptes à travers le personnage de Fabrice. [...]
[...] Il y a un véritable fossé entre ses rêves de gloire et la réalité du combat. La fragmentation du récit de cette bataille correspond bien à l'inexpérience et à la naïveté du héros (voir le chapitre 3). Fabrice agit parfois comme un enfant en plein cœur de la guerre, en se montrant distrait et rêveur par moments. Cela détruit la première impression d'atmosphère épique, qui n'est en fait qu'une illusion, à l'image des rêves de grandeur de Fabrice. En réalité, Fabrice devra rechercher le statut de héros dans un autre cadre que celui dont il avait rêvé. [...]
[...] Le lieutenant Robert Hébergé au château de Grianta lors de l'occupation de l'Italie par les troupes françaises, il est probablement le véritable père de Fabrice. Il devient le Général d'A L'abbé Blanès Première figure ecclésiastique à apparaître dans l'œuvre, il a élevé et aimé Fabrice comme un fils. Il apparaît d'ailleurs comme un véritable père de substitution pour lui : c'était son véritable père Ainsi, sa mort fait figure de décès d'un père traditionnel, qui donne à son fils ses derniers conseils sur son lit de mort. [...]
[...] Balzac salue son œuvre dans un article de la Revue parisienne en 1840 : M. Beyle a écrit un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre ( ).N'est ce pas faire une bonne action , que d'essayer de rendre justice à un homme d'un talent immense , qui n'aura de génie qu'aux yeux de quelques êtres privilégiés, et à qui la transcendance de ses idées ôte cette immédiate mais passagère popularité que recherchent les courtisans du peuple et que méprisent les grandes âmes ? [...]
[...] Et ne déclare-t-il pas : cet homme marqué par le destin ? On rejoint ici l'idée que Fabrice a l'imagination nourrie par de nombreux modèles héroïques depuis sa plus tendre enfance. Que cela passe par ses lectures ou bien des personnes réelles (nous avons déjà cité Napoléon), il est fasciné par l'audace et la grandeur de ceux qu'il admire. C'est un réel moteur du roman et de ses tribulations que cette capacité à admirer. Cependant, la bataille de Waterloo montre que l'héroïsme n'est en fait pas atteint par Fabrice. [...]
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