Splendeur et misères des courtisanes, Balzac, perruque de Jacques Collin, Comédie Humaine, appétit de puissance
Splendeurs et Misères des courtisanes est un roman de Balzac publié entre 1838 et 1847. Balzac est considéré comme le précurseur du réalisme pour avoir opposé aux romantiques une nouvelle technique romanesque qui consiste en l'observation minutieuse pour décrire (daguerréotyper) la société dans un esprit de complète objectivité.
Splendeurs et Misères des Courtisanes qui fait suite aux Illusions perdues appartient aux « Scènes de la vie parisienne » et elle occupe une plage privilégiée dans la Comédie Humaine. C'est le livre qui contient le plus de personnages « reparaissant » : presque tous les acteurs du Père Goriot, notamment la figure redoutable de Vautrin (alias Carlos Herrera). Ce dernier cherche à satisfaire son appétit de puissance à travers le personnage de Lucien de Rubempré.
[...] D'ailleurs, on voit qu'il y a un retournement complet de la situation Alors que Collin est prisonnier, c'est lui qui vérifie qu'il est seul. - il vérifia minutieusement il s'assura il regarda sonda le montrent. On note l'importance de la minutie, avec l'énumération négative : le judas excepté, nul trou puis l'énumération positive : tous les murs, la hotte par la gueule L'enfermement est donc vertigineux, et tout le chapitre insiste sur ce point. D'où le paradoxe sidérant : je suis en sûreté ! [...]
[...] Le terme provision de papier donne un sentiment de réserve inépuisable. La prévoyance va même jusqu'à la gomme arabique. Vautrin dose aussi la longueur de mine dont il a besoin pour écrire et pour la dissimuler. Le lecteur fasciné se trouve en face d'une figure de la puissance, capable de répondre à tous les besoins, même les plus improbables et les plus urgents. C'est une sorte de jeu de poupées russes (=principe des poupées russes : relation du type objet à l'intérieur d'un objet similaire qui ouvre constamment de nouvelles possibilités. [...]
[...] Splendeur et miseres des courtisanes : "comment les deux prevenus prennent leur mal Balzac Splendeurs et Misères des courtisanes est un roman de Balzac publié entre 1838 et 1847. Balzac est considéré comme le précurseur du réalisme pour avoir opposé aux romantiques une nouvelle technique romanesque qui consiste en l'observation minutieuse pour décrire (daguerréotyper) la société dans un esprit de complète objectivité. Splendeurs et Misères des Courtisanes qui fait suite aux Illusions perdues appartient aux Scènes de la vie parisienne et elle occupe une plage privilégiée dans la Comédie Humaine. [...]
[...] Le terme prévenu est lui aussi ironique, car il suppose l'écrasement du prisonnier. Tout le texte tient donc sur le point de vue omniscient, qui donne au lecteur la puissance d'être le seul à maîtriser le vrai visage de Vautrin. Il est dans le secret, fasciné par le caractère diabolique du personnage, au point que la dernière phrase du texte qui insiste sur la puissance de Camusot fait figure d'antiphrase. L'individu le plus puissant de la Force, c'est Vautrin, capable d'inventer des moyens de communiquer là où c'est impossible. [...]
[...] Balzac a d'ailleurs beaucoup insisté sur le secret absolu qui entoure les deux prisonniers. II. Il y a des erreurs de jugement sur la situation D'abord, les erreurs sur Jacques Collin Dans la comparaison l'ours blanc du Jardin-des-Plantes dans sa cage : - ce qui est vrai, c'est l'enfermement et la cruauté (qui est par ailleurs montré par nous mangerons - ce qui est faux, c'est que Herrera est bien plus malin qu'un ours blanc. Outre l'ours blanc, on a aussi un cliché sur l'habileté des bagnards avec : - la rapidité, la sûreté d'exécution particulière aux vieux forçats, qui sont adroits comme des singes = le singe est un animal voué à la malice, (souvent symbole du vice dans l'imaginaire populaire.) Mais ce n'est pas un symbole d'intelligence, et ce n'est pas du tout ce qui caractérise Jacques Collin. [...]
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