Pour ce qui est de l'auteur, Gaétan Soucy est né à Montréal en 1958. Après avoir étudié la physique et les mathématiques, il termine des études littéraires et obtient une maîtrise en philosophie.
Il enseigne actuellement la philosophie au CEGEP à Montréal et a publié son premier roman en 1994. La petite fille qui aimait trop les allumettes, paru en 1998, est son troisième roman. Il a écrit aussi une pièce de théâtre en 2001 (Catoblépas), ainsi qu'un quatrième roman en 2002 (Music-Hall !) (...)
[...] Lorsqu'au village, on lui demande son nom, elle affirme qu'elle n'en a jamais eu. Et pourtant, à la fin du récit, elle a bien compris qu'elle s'appelait Alice. C'est donc toute une prise de conscience de son identité qui se développe au fur et à mesure de l'écriture. D'ailleurs, au début du roman, elle n'a que de vagues réminiscences de sa sœur, dont elle va jusqu'à douter de l'existence ; c'est peu à peu que les souvenirs se précisent ; ils deviennent tout à fait nets à la fin du récit. [...]
[...] Gaétan Soucy, La petite fille qui aimait trop les allumettes. Analyse Je vais vous présenter une œuvre qui s'appelle La petite fille qui aimait trop les allumettes et qui est un roman de Gaétan Soucy, un auteur québécois contemporain. Présentation de l'auteur Pour ce qui est de l'auteur, Gaétan Soucy est né à Montréal en 1958. Après avoir étudié la physique et les mathématiques, il termine des études littéraires et obtient une maîtrise en philosophie. Il enseigne actuellement la philosophie au CEGEP à Montréal et a publié son premier roman en 1994. [...]
[...] Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. A peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir. On voit donc que, d'entrée de jeu, la figure du père occupe une position centrale dans la vie des enfants. Il incarne l'autorité absolue. Pour les enfants, il se confond avec Dieu lui-même. Pour eux, c'est lui qui leur a donné vie en les façonnant de ses mains. [...]
[...] Or, dès le départ, on observe que l'écriture a pour elle un statut ambivalent. En effet, c'est le père qui, au départ, forçait ses enfants à écrire tour à tour dans un grimoire mais en même temps, c'est un lieu d'expression et d'évasion privilégié pour la narratrice, qui, depuis toujours, prend du plaisir à écrire. Une telle ambivalence va se retrouver dans le style qui est tantôt spontané et riche en marques d'oralité, tantôt travaillé et bourré d'hypercorrectismes (cf. usage du subjonctif imparfait). [...]
[...] Et tandis qu'il part dans un délire de persécution, qu'il se barricade une bouteille de vin à la main, la narratrice se réfugie dans le cachot où elle commence à écrire son récit. Le lendemain, l'inspecteur des mines, l'homme qu'elle a séduit, arrive au domaine et tente de l'emmener avec lui ; mais le frère l'abat d'un coup de fusil pendant qu'ils sont en train de s'enfuir. D'autres hommes du village arrivent bientôt, menottent le frère ; tandis que, de son côté, la narratrice se réfugie dans une autre partie du domaine où, debout, elle achève son récit alors qu'elle est en train de perdre les eaux. [...]
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