Comme nous pouvons le constater, S?ur Emmanuelle relate dans son livre ses expériences de vie en les confrontant à la pensée de Pascal. En fait, tout au long de son livre, elle expose son cheminement suivant trois ordres, celui de la matière, de l'esprit et du c?ur qui a pour finalité de prouver que le sens de la vie se trouve dans l'ordre du c?ur et non dans ceux de la matière et de l'esprit. Dans sa démarche, elle fait des liens avec Malraux et surtout avec Pascal que nous avons vu ...
[...] En ce qui concerne l'ordre de l'esprit, elle relate dans son livre une de ses expériences personnelles qui lui fit prendre conscience que le sens de la vie ne se trouvait pas non plus dans l'ordre de l'esprit. Bien souvent, dit-elle, c'est pour paraître que nous accumulons les connaissances et briguons un certain pouvoir. Mais cela ne répond pas à notre quête de sens. Elle en conclut donc que la raison ne nous permet pas de trouver la vérité absolue du sens de l'existence. Un autre lien très important qu'elle fait avec l'existentialisme, c'est lorsqu' elle parle de sa constatation d'une agitation permanente chez ses compatriotes qui consiste en une fuite du vide. [...]
[...] Heureusement mais quand je vois ce qu'il se passe dans le monde je me pose parfois des questions mais cela aspire à une autre réflexion. Et enfin je ferais un lien avec notre chapitre sur l'identité en reprenant ce que dit Sœur Emmanuelle : l'acceptation de l'autre nous aide dans l'acceptation de nous-mêmes Je pense qu'il est vrai que si nous ne savons pas accepter l'autre avec ses différences, on ne pourra jamais s'accepter soi même avec nos propres différences. [...]
[...] Exactement comme Pascal dans son œuvre littéraire Pensées où il nomme l'homme comme étant un roseau pensant. Pour sœur Emmanuelle, le tout est que l'homme utilise bien sa pensée et que sa pensée soit constructive, qu'elle soit non pas utilisée pour produire un discours absolu mais plein de remises en question. Toujours en concordance avec Pascal, elle situe l'homme entre l'ange et la bête, en disant qu'il oscille souvent entre une soif d'idéal et un besoin d'assouvissement de ses sens. [...]
[...] Cette idée provient du courant littéraire existentialiste et plus particulièrement de Pascal qui fut un grand auteur dans ce courant littéraire. En effet ce que dit Sœur Emmanuelle revient en quelque sorte à énoncer la définition de l'existentialisme qui est de dire que la découverte de l'absence de valeurs débouche sur celle de la totale liberté humaine. Et que l'idée de liberté de pensée ou autre est la dimension fondamentale de l'homme libéré des valeurs qui l'aliènent. Ensuite, toujours en lien avec le courant existentialiste, Sœur Emmanuelle fait un peu la même observation que Pascal. [...]
[...] Et comme dit Camus, cette alternative de fuir le vide et de ne pas penser par le divertissement peut devenir une esquive mortelle, autrement dite l'envers, car elle engendrerait une non remise en question de sens. Ensuite elle revient aussi sur le fait que l'homme se situe entre l'ange et la bête parce que justement il se lance dans un activisme, qui est d'ordre narcissique et relève d'un besoin de reconnaissance, du à une insatisfaction permanente. Elle prend l'exemple de l'aide humanitaire par exemple où il y a des gens qui aident les pauvres dans un but de reconnaissance personnelle et non par gratuité. [...]
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