La société du spectacle, Guy Debord, critique de la société, mai 1968, aliénation, société de consommation, société capitaliste, pseudomonde, propagande, temps pseudocyclique, dictature de l'économie
Paris 1953, au fond de la rue de Seine, un jeune homme écrit sur un mur en lettres majuscules : NE TRAVAILLEZ JAMAIS ! Guy Debord n'a jamais travaillé. Il a développé dans ses œuvres écrites ou filmées, « les armes théoriques d'une critique sans concession de la société moderne ». À la fois écrivain, marxiste, militant révolutionnaire, essayiste, directeur de revue, cinéaste, Guy Debord fut le stratège d'une guerre de mouvement contre les faux-semblants de la société, dont il présente le mécanisme dans La Société du spectacle. La Société du spectacle est un essai de Guy Debord initialement publié chez Buchet-Chastel à Paris le 14 novembre 1967. Le livre prend la forme de paragraphes numérotés, correspondant à des thèses. Le livre est subdivisé en neuf chapitres et contient 221 thèses. L'essai va rencontrer un retentissement considérable après les événements de Mai 68, ce sont les troubles de 68 qui feront faire connaitre le livre.
[...] La production de sens est grande et essentielle dans ce cinéma. Le documentaire est un genre privilégié à une réflexion, il se rapproche en cela des essais théoriques. Le genre du documentaire questionne l'image et l'usage de celle-ci dans la société. « L'essai documentaire est libéré des contraintes narratives classiques, comme raconter une histoire, il prend ses matériaux dans le réel filmé, ce qu'il en filme lui-même ou ce qu'il emprunte dans les archives, actualités, extraits d'œuvres romanesques, photographies, dessins ». L'art du documentariste procède alors de la collecte vagabonde et du collage plutôt que du montage. [...]
[...] Dans son essai Debord ne cherche pas à convaincre, ni à démontrer, mais à montrer. D'ailleurs, il n'apporte aucune solution aux problèmes soulevés. « Il rejoint la conception de Marx en disant que la philosophie doit trouver sa réalisation et non plus sa discussion ». Debord poursuit la pensée que Marx a développé dans Le Capital où la critique se porte sur le fétichisme de la marchandise. Il décrit le capitalisme dans la vie de tous les jours et l'emprise que la marchandise a sur le monde. [...]
[...] La Société du spectacle est un essai de Guy Debord initialement publié chez Buchet-Chastel à Paris le 14 novembre 1967. Le livre prend la forme de paragraphes numérotés, correspondant à des thèses. Le livre est subdivisé en neuf chapitres et contient 221 thèses. L'essai va rencontrer un retentissement considérable après les événements de mai 1968, ce sont les troubles de 1968 qui feront faire connaitre le livre. Le livre sera publié sous différentes éditions régulièrement jusqu'en 1991, mais jamais le texte ne changera, les mots resteront les mêmes, Guy Debord y tient : « Je ne suis pas quelqu'un qui se corrige ». [...]
[...] C'est l'individu lui-même qui doit adopter un comportement artistique. L'écrivain peut être plagié sans soucis, car le plagiat est nécessaire. Le progrès l'implique. Le plagiat est nécessaire pour l'auteur, car il remplace une idée d'un auteur par une idée plus juste. La culture devient la sphère de la connaissance. Elle est marchandise et Kerr prévoit que la culture doit tenir le rôle moteur du développement de l'économie où l'automobile et les chemins de fers tenaient ce rôle auparavant. Les connaissances sont conditionnées. [...]
[...] La première phrase du livre : « Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles » est un clin d'œil à la phrase d'ouverture du Capital de Marx : « La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s'annonce comme une immense accumulation de marchandise ». Cette phrase d'ouverture est un détournement de celle de Marx, auteur influençant Debord. Debord dans ce chapitre annonce l'objet de son étude, à savoir que la société capitaliste contemporaine est entrée dans une nouvelle phase de développement que Debord va appeler la société du spectacle. Debord définit son objet, « ce que Debord appelle spectacle est d'une autre dimension. Il désigne un stade de l'aliénation : la séparation achevée ». [...]
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