L'objectif de l'étude d'Albert Soboul est de tenter de cerner ceux que l'on a appelés les « sans-culottes » sans jamais les définir clairement. Il s'intéresse à leur rôle dans la Révolution française. Il tente également d'analyser leur appartenance sociale et politique ainsi que leur organisation et leur vie quotidienne. Dans son introduction, Albert Soboul se pose, à ce sujet, trois questions principales. Tout d'abord comment concilier le comportement propre aux sans-culottes avec les exigences de la dictature révolutionnaire et les nécessités de la défense populaire ?, comment résoudre le problème des rapports de la démocratie populaire et du gouvernement révolutionnaire ?, et enfin comment concilier les aspirations et les revendications des sans-culottes avec les exigences de la bourgeoisie qui demeure l'élément dirigeant de la Révolution française ? (...)
[...] Dans son introduction, Albert Soboul se pose, à ce sujet, trois questions principales. Tout d'abord comment concilier le comportement propre aux sans-culottes avec les exigences de la dictature révolutionnaire et les nécessités de la défense populaire comment résoudre le problème des rapports de la démocratie populaire et du gouvernement révolutionnaire et enfin comment concilier les aspirations et les revendications des sans-culottes avec les exigences de la bourgeoisie qui demeure l'élément dirigeant de la Révolution française ? Albert Soboul nous explique, dans son introduction, qu'il cherche à montrer que, dans le cadre parisien, le courant populaire possède son autonomie et sa spécificité. [...]
[...] Albert Soboul exprime l'impossibilité de définir la sans- culotterie comme une classe sociale. Selon lui, l'unité de la sans- culotterie n'est que négative. La seconde partie de son premier chapitre est consacrée à des données statistiques malgré les difficultés pour définir la sans-culotterie par les statistiques. Dans son second chapitre, Albert Soboul s'intéresse aux aspirations sociales de la sans-culotterie parisienne. Selon lui, les aspirations sociales des sans-culottes manquent de cohérence et de précision mais peuvent cependant être décrites. L'égalité est un thème majeur de revendication ; le moyen d'aboutir à cette égalité (notamment «l'égalité des jouissances») est simple : il suffit de retirer aux riches ce qu'ils ont de «superflu». [...]
[...] Albert Soboul parle aussi du niveau intellectuel du sans-culotte moyen et il précise qu'il est difficile à définir. De nombreux militants ne savent ni lire, ni écrire et Soboul souligne l'influence considérable de la presse populaire malgré son faible tirage. L'éducation politique du sans-culotte se fait principalement dans les rues notamment par la lecture d'écrits politiques d'actualité. A propos de la famille, les sans-culottes réclament des droits égaux pour les enfants naturels et pour les femmes illégitimes. Analyse de l'auteur : Albert Soboul montre que la bourgeoisie jacobine a utilisé le mouvement sans-culotte pour parvenir à ses fins, même si les sans-culottes ont parfois réussi à lui imposer des mesures dont elle ne voulait pas. [...]
[...] Dans son dernier chapitre, Albert Soboul s'intéresse à la vie quotidienne du sans-culotte militant. Dans cette partie, il revient sur leur costume. Le sans-culotte est reconnaissable à son apparence : il ne porte pas l'habit («sans-culotte»), mais une veste courte nommée «carmagnole», et vient à la section coiffé du bonnet rouge (emblème de la liberté que portaient les esclaves affranchis). Son comportement est lui aussi bien défini : il est bon père, bon mari, bon camarade, prêt à partir se battre aux frontières pour défendre sa patrie (la femme étant cantonnée dans un rôle domestique). [...]
[...] Les sans-culottes s'affirment par opposition. Ils ne supportent pas l'orgueil et le mépris qui constituent pour eux des sentiments aristocratiques. Les sans-culottes ont une conception égalitaire des relations sociales. L'aristocratie est l'ennemi essentiel des sans-culottes mais ils englobent sous ce terme tous leurs adversaires même s'ils n'appartiennent pas à la noblesse. Albert Soboul nous explique que les sans-culottes sont traités de canailles Ce terme s'oppose aux honnêtes gens terme ironique qui englobe tous les ennemis de la sans-culotterie. Les sans-culottes expriment aussi leur hostilité au commerce, ils s'opposent à ceux qui détiennent le commerce des denrées de première nécessité. [...]
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