vérité, pensée, « divine absence », ascétisme, malsains
Susan Sontag écrit « Simone Weil » en 1963. L'essai sera repris dans son recueil Against Interpretation ». Pour Sontag, les héros culturels de notre civilisation bourgeoise libérale sont anti-bourgeois et anti-libéraux. Ce sont souvent des écrivains répétitifs, obsessionnels et impolis qui impressionnent par leur force. C'est une affaire de ton Un ton impersonnel et sain ne fait pas passer les idées de manière crédible
[...] Simone Weil un essai de Susan Sontag Susan Sontag écrit Simone Weil en 1963. L'essai sera repris dans son recueil Against Interpretation Pour Sontag, les héros culturels de notre civilisation bourgeoise libérale sont anti-bourgeois et anti-libéraux. Ce sont souvent des écrivains répétitifs, obsessionnels et impolis qui impressionnent par leur force. C'est une affaire de ton Un ton impersonnel et sain ne fait pas passer les idées de manière crédible. Un certain goût du malsain Ainsi, aujourd'hui, Kleist, le morbide, l'hystérique, le malsain, donne du plaisir aux lecteurs, quand Goethe ennuie les scolaires. [...]
[...] Simone Weil avait du mépris pour le plaisir. Son ascétisme était fanatique. Ses gestes politiques nobles et ridicules, comme sa quête de l'affliction, sans oublier ses migraines, sa tuberculose, son sentiment d'exil permanent. Quiconque aime la vie ne peut pas rêver d'une existence comme la sienne, dédiée au martyre, ni la souhaiter à ceux qu'il aime. Mais dans un certain sens, toute vérité est superficielle. Tandis que certaines distorsions de la vérité, certaines folies, certains comportement malsains, certains dénis de la vie peuvent produire de la vérité, créer de la santé et augmenter notre perception de la vie. [...]
[...] Elle ne pense pas que les quelque dizaines de milliers de lecteurs de Simone Weil acquis depuis sa mort et ses publications posthumes pensent forcément comme la philosophe. Ce n'est pas nécessaire. On n'est pas forcé d'épouser la théorie gnostique de Weil quant à la divine absence ni sa haine de la civilisation romaine et des Juifs, ni son déni du corps, pour apprécier ses écrits. Un hommage à la spiritualité Comme le corrompu Alcibiade suivit Socrate, incapable et sans désir particulier de changer sa vie, mais ému, enrichi, rempli d'amour, le lecteur moderne rend hommage à un niveau de spiritualité qui le dépasse. [...]
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