L'OUVRAGE
Primo Levi est chargé en 1945 de rédiger un rapport technique sur le fonctionnement du camp d'extermination d'Auschwitz pour les alliés. C'est un travail qui lui sert de base par la suite pour la rédaction du récit autobiographique Si c'est un homme, où il raconte sa vie dans un camp de travail « le Lager » à Monowitch près d'Auschwitz. Il est un jeune homme juif italien de 24 ans lorsqu'il est attrapé au cours d'une organisation de résistance par la milice fasciste le 13 décembre 1943, et envoyé en Pologne au Lager vers la fin de février 1944. Il en ressort le 27 janvier 1945. Il a le souci de témoigner des réalités des camps de concentration et d'extermination, en vertu d'un devoir de mémoire. Aussi l'écriture a-t-elle pour lui une vertu thérapeutique. Si c'est un homme raconte l'expérience de Primo Levi dans les camps d'extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Sur un ton neutre à la manière d'un sociologue, il explique la lutte et l'organisation pour la survie des prisonniers. Il montre les horreurs de la déshumanisation des camps, les traitements d'humiliation par les kapos, qui sont en général des prisonniers de droit commun, le fonctionnement de la hiérarchie à l'intérieur des camps, la faim, le froid, l'absence totale d'entraide entre les prisonniers, la sélection des plus faibles, pourquoi certains prisonniers ont pu survivre plus longtemps que d'autres. Primo Levi raconte comment il survit au camp, grâce à des échanges avec des civils à l'extérieur du camp. Notamment, Lorenzo, un civil, lui montre de la bonté en lui offrant de la nourriture. Ainsi, il lui fait rappeler qu'il est un homme. Cela est un élément important dans le camp, où toutes les règles édictées ont pour but de nier l'humanité des individus, leur dignité. Grâce à sa formation de chimiste et à la chance, il trouve une place plus confortable dans le camp, et échappe à la sélection. Malade, il est abandonné par les allemands lors de l'évacuation du camp, organise avec ses camarades sa survie dans l'infirmerie pendant dix jours jusqu'à la libération par les Russes (...)
[...] En 1947, il publie chez un petit éditeur son premier livre, Si c'est un homme (en italien, Se Questo è un Uomo). Ce récit de sa survie dans l'univers concentrationnaire ne connaît pas immédiatement un grand succès. Ce n'est que 10 ans plus tard qu'il est mondialement reconnu comme un chef-d'œuvre. Primo Levi est également l'auteur d'une douzaine d'ouvrages racontant son expérience, tel que La trêve (1963) où il raconte son voyage de retour en Italie après sa libération. Primo Levi s'est vraisemblablement donné la mort en 1987. [...]
[...] En effet, le but de chaque prisonnier est de se maintenir en vie, et pour cela, il faut être plus malin que le voisin ; il s'agit de se livrer au "troc", au vol, à toutes les ruses qui permettent d'obtenir un morceau de pain supplémentaire. La hiérarchie finale est la plus marquante : celle qui va décider du maintien à Monowitz ou du transfert à Birkenau, pour mourir dans la chambre à gaz ; c'est l'épreuve de sélection, la plus arbitraire et la plus cruelle. Les conditions de vie : travail, faim, froid, solitude, promiscuité. [...]
[...] Si Primo Levi a survécu au camp, c'est parce qu'il était atteint de la diphtérie, maladie contagieuse. Les Allemands ont abandonné les malades les plus graves en évacuant le camp à l'approche de l'armée rouge. L'amitié : dans ce livre, Primo Levi a fait des rencontres exceptionnelles. Et lorsqu'on interroge certains survivants sur ce qui reste au delà de l'horreur de cet épisode de leur vie, ils répondent : "une extraordinaire amitié". Il y a une solidarité entre certains détenus : il y a Resnyk, ce nouveau compagnon de couchette qui va alléger le poids du travail de Primo Levi. [...]
[...] Très vite, il souffre d'un isolement linguistique. Les conditions de survie : la solitude est l'ennemi principal, et celui qui ne réussit pas à se faire respecter parce qu'il est moins rusé que les autres pour améliorer son quotidien, est perdu. Le Lager devient le lieu où la solidarité est bafouée et où il ne faut compter que sur soi- même. Prêter sa cuillère, ou aller à la douche en abandonnant ses vêtements, c'est prendre un risque énorme. Dès lors, survivre au camp dépend de facteurs qui dépassent la norme. [...]
[...] L'ouvrage Primo Levi est chargé en 1945 de rédiger un rapport technique sur le fonctionnement du camp d'extermination d'Auschwitz pour les alliés. C'est un travail qui lui sert de base par la suite pour la rédaction du récit autobiographique Si c'est un homme, où il raconte sa vie dans un camp de travail le Lager à Monowitch près d'Auschwitz. Il est un jeune homme juif italien de 24 ans lorsqu'il est attrapé au cours d'une organisation de résistance par la milice fasciste le 13 décembre 1943, et envoyé en Pologne au Lager vers la fin de février 1944. [...]
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