[...] Acte III
Kent fait envoyer un sac et un anneau vers Douvres, à destination de Cordélia. Il veut qu'elle sache ce que son père subit. Lear, alors que la tempête approche, frôle la folie et médite avec rage. Il reconnaît avoir péché, mais pense qu'on lui a fait subir bien plus encore que ses propres fautes. Il est en colère contre l'ingratitude de ses filles à son égard. Kent essaie de le mettre à l'abri. Lear croise alors Edgar déguisé en mendiant, sous le nom de Tom de Bedlam. Gloucester laisse entendre à son traître de fils, Edmond, que l'armée française est prête à envahir l'Angleterre. Nous en apprenons également plus sur un conflit potentiel entre Régane et Goneril, à propos de leurs maris.
Puis Lear est enfin sorti de la tourmente des éléments. Il explique alors que les souffrances infligées par la nature lui ont fait oublier quelques temps les souffrances causées par ses propres filles.
Edgar, le fils légitime de Gloucester, fait son entrée en tant que « pauvre Tom ». Cornwall, le mari de Régane et Edmond sont en pleine discussion. Edmond justement présente son père comme un traître à Cornwall, ce qui lui vaut de recevoir le titre de son père comme récompense (Duc de Gloucester). Cornwall l'envoie à la recherche de son père.
Lear trouve un peu de réconfort dans une ferme, avec sa compagnie. Mais il montre quelques signes de folie, notamment en organisant un simulacre de procès contre ses deux filles, et parle à deux tabourets comme s'il s'agissait de Goneril et Régane. Kent conduit le roi Lear vers Douvres, où il sera en sécurité. Gloucester est capturé et torturé, au point même qu'on lui crève les yeux. Cornwall est blessé par un membre des suivants, qui ne supporte plus sa brutalité. (...)
[...] Goneril et Régane s'exécutent. Cordélia estime que ses sœurs ne sont pas sincères dans leurs flatteries, et refuse de participer à ce petit jeu. Lorsque vient son tour, elle déclare à Lear qu'elle l'aime comme son devoir de fille l'exige, mais pas plus, et qu'elle se consacrera plutôt à celui qui va devenir son époux. Lear est en colère, mais la jeune femme refuse de s'abaisser au niveau de ses sœurs. Elle est alors privée de son héritage et de son titre. [...]
[...] Edgar tue Oswald alors qu'il visait Gloucester. On trouve sur Oswald une lettre provenant de Gonéril, et qui donnait à Edmond des instructions pour tuer son mari en vue de leur mariage. Pendant ce temps, Cordélia retrouve son père, qui regrette profondément la manière dont il l'a traitée. Acte V Les deux sœurs lancent un ultimatum à Edmond: cette fois, il doit choisir entre elles une bonne fois pour toutes. L'armée de Cordélia est d'abord défaite par celle de ses sœurs, et elle est faite prisonnière avec son père. [...]
[...] La folie Comme souvent dans les pièces de Shakespeare, la folie est un thème important. Le personnage du Fou, d'ailleurs, apparaît toujours dans les moments troubles de la pièce, offrant à Lear des conseils souvent étranges, même en plein chaos. Peu à peu, le Roi Lear lui-même a des comportements qui peuvent paraître dérangés, par exemple lorsqu'il imagine le procès de ses filles en les remplaçant par des meubles Mais les pertes temporaires d'esprit ou de rationalité conduisent souvent les personnages vers une sagesse dont ils ne disposaient pas avant. [...]
[...] Cela explique notamment leurs retrouvailles dans la joie après que Lear ait été repoussé par ses autres filles. Mais soulignons que le fait de reconnaître ses erreurs est un élément essentiel à la réconciliation dans la pièce. L'aveuglement symbolique Le fait que Gloucester devienne aveugle après avoir été torturé est une réalité physique, mais aussi symbolique. Il incarne ainsi l'aveuglement dont il a fait preuve, mais aussi celui d'une autre figure paternelle, celle du roi Lear, qui lui aussi a commis de graves erreurs de jugement avec ses enfants. [...]
[...] Il est surpris par Cornwall et Régane, qui le mettent au pilori. Lear survient et ne peut pas croire que sa fille et son beau-fils ait commis ce geste. Tous deux feignent d'être heureux à sa vue. Lear et Régane ne sont pas d'accord sur l'attitude que Lear doit adopter vis-à-vis de Goneril. Justement, Goneril arrive et demande qui a puni Kent de cette manière, ce que reconnaît Cornwall. Goneril et sa sœur s'unissent contre Lear. Lear est outragé et sort de la demeure ; alors qu'une violente tempête approche, Gloucester plaide la cause du roi auprès de ses filles, mais elles refusent de le laisser entrer de nouveau. [...]
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