Les Lettres de Madame de Sévigné, née Marie de Rabutin-Chantal (1626-1696) ont été publiées à titre posthume en 1725, dans une édition très réduite.
Le titre en est alors Lettres choisies de Mme la Marquise de Sévigné à Mme de Grignan, sa fille, qui contiennent beaucoup de particularités de l'histoire de Louis XIV (...)
[...] Or, elle décide aussi de remettre des exemplaires à Denis-Marius Perrin qui, lui aussi décidé à garder une certaine discrétion et morale autour de l'oeuvre et de l'image officielle de la Marquise, n'hésite pas non plus à couper nombre de passages, ou encore à procéder à d'importantes corrections pour l'adapter au siècle, car le style de l'épistolière lui paraît trop négligé . il est vrai que malgré ses lectures, Mme de Sévigné ne correspond pas à l'austérité de ceux qui l'ont censurée par la suite; car sa foi religieuse n'empêche pas le badinage et elle garde bien souvent une posture très libre face à la religion et ses exigences. Par exemple, elle mêle aisément situations romanesques et références bibliques. [...]
[...] Le cadre intellectuel de l'époque Les Lettres de Madame de Sévigné s'inscrivent dans un contexte littéraire et intellectuel particulier. En effet, on ne parle pas encore de genre épistolaire, mais déjà de nombreux ouvrages et auteurs tentent de codifier les lettres . leur laissant finalement peu de liberté. Mais les aristocrates et les mondains, parmi lesquels s'inscrit la Marquise, ne goûte pas ce genre de limites et tentent de faire de la correspondance épistolaire un miroir de leurs goûts et de leurs valeurs, notamment le divertissement. [...]
[...] D'ailleurs, l'auteur veut dire ce que les gazettes ne disent pas comme elle l'écrit en 1674. Car elle veut éclairer ses amis provinciaux, estimant sa position privilégiée: Je mourais de peur qu'un autre que moi vous eût donné le plaisir d'apprendre la bonne nouvelle On y apprend ainsi des détails sur le procès de Fouquet ou l'exécution de la Brinvilliers, ou encore le siège de Maestricht. Mais la femme mondaine n'est jamais loin , et les commentaires plus futils font partie de la correspondance, à l'iamge de remarques sur la coiffure de la Montespan. [...]
[...] et Mme de Coulanges des lettres, avec 28 correspondances Nous y voyons l'écriture de Philippe-Emmanuel de Coulanges, un cousin de Mme de Sévigné et également le fils de son tuteur. Ils ont été élevés ensemble étant enfants, ce qui a forgé une amitié tout au long de leur vie. Coulanges apparaît comme un homme capable de divertir la marquise, de lui changer les idées, mais aussi de se montrer capable de réflexion et de remarques profondes et intelligentes. Le Marquis de Pomponne des lettres, avec 19 correspondances Son nom complet est Simon Arnauld d'Andilly. [...]
[...] Du point de vue moral, elle s'inpire également beaucoup des écrits de Saint- Augustin, notamment De la prédestination des saints et Du don de la persévérance. Ce genre de lectures vient fixer pour de bon sa doctrine religieuse et morale. D'ailleurs, la culpabilité qui en découle se fait ressentir lorsqu'elle s'interroge sur l'amour passionné qu'elle porte à sa fille. La mise en abyme de l'épistolaire L'une des particularités de ce recueil de lettres est qu'il y est toujours question . de lettres. Mme de Sévigné y évoque celles qu'elle a pu envoyer, ou celles qu'elle a reçues. [...]
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