Cette analyse au ton plus informel analyse l'ensemble du livre d'E.-E. Schmitt en lui donnant une saveur toute particulière. On ressent un souci d'objectivité mais en même temps, l'auteur prend très clairement position et donne des explications tout en présentant un résumé très complet du livre.
[...] Il n'était pas inscrit dans ses gênes qu'il deviendrait tout puissant et ferait couler tant de sang, exécuterait tant d'innocents dans sa folie de vouloir créer une race pure, aryenne, de faire de l'Allemagne une toute puissance invincible. Hitler n'est pas un individu exceptionnel, un monstre hors norme, un barbare sans équivalent. C'est un être banal. Banal comme le mal. Banal comme toi et moi. Ce pourrait être toi, ce pourrait être moi. Qui sait d'ailleurs si, demain, ce ne sera pas toi ou moi ? Qui peut se croire définitivement à l'abri ? [...]
[...] Or l'Allemagne a perdu la guerre. Dons les Juifs sont les seuls responsables de cette défaite. Dangereux syllogisme qui le conduira à vouloir avant tout écarter de l'Allemagne ce peuple qui ne la mérite pas, qui ne constituera jamais qu'un frein à sa grandeur. Après la guerre, Hitler se fait engager comme officier instructeur. Son fanatisme et sa haine des Juifs sont des atouts. Il devient rapidement chef du Parti National-Socialiste et voit s'ouvrir devant lui l'avenir qu'on lui connaît. [...]
[...] C'est ce qu'a tenté de démonter E.-E. Schmitt dans ce fabuleux roman. Adolf H et Hitler sont les deux facettes d'une même personne, ayant eu la même enfance malheureuse auprès d'un père violent aux mœurs douteuses, une entrée dans l'âge adulte marquée par le décès prématuré de la mère, emportée par un cancer, le même être passionné par les arts graphiques, voulant à tout prix entrer à l'Académie des Beaux Arts de Vienne. L'une a réussi, a été reçue à l'Académie, l'autre a échoué. [...]
[...] L'autre facette de ce personnage, Adolf partagera la vie de Sarah Rubinstein après la mort de son premier amour (Onze-Heures-Trente lui avait fait promettre de la remplacer par son ancienne maîtresse). Elle lui donnera des jumeaux, Sophie et Rembrandt. Adolf mourra le 21 Juin 1970 à Los Angeles, auprès de sa fille devenue à son tour mère de famille. Il aura traversé un siècle qui n'a pas connu la Seconde Guerre Mondiale, le génocide des Juifs, la montée de l'extrême droite. Certes E -E. [...]
[...] Très vite, Adolf est repéré par le chef du mouvement surréaliste André Breton, et ses toiles se vendent bien. Les deux amants vivront quelques années ensemble avant que la maladie n'emporte précocement la jeune femme. Ont-ils été heureux ? Oui, incontestablement. Cependant leur vie ne fut pas un long fleuve tranquille. Adolf supporte difficilement le succès et est rongé par le doute ; son caractère fluctuant en fait un piètre compagnon et il s'abandonne dans les bras de Sarah Rubinstein, un jeune nez allemand qu'il rencontra dans une soirée mondaine. [...]
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