Fiche de Lecture sur l'ouvrage de Scheibling intitulé "Qu'est-ce que la géographie ?".
[...] Fonction abstraite Elle concerne les activités vouées à la manipulation des signes abstraits et à la communication. On distingue : l'administration gestion, la conception (recherche/développement, stimuli de l'innovation . ) caractéristique des industries de pointe et le commercial en croissance rapide et devenant quasi prévalent. Ce classement fonctionnel permet de se placer au cœur même de la division du travail et autorise un ciblage précis des catégories sociales. La distribution des activités et le partage de l'espace entre groupes sociaux obéissent à un processus de hiérarchisation/ségrégation. [...]
[...] Les systèmes La géographie systémique procède des mêmes logiques. Pour les géographes systématiciens l'espace géographique est conçu en termes de structure, espace auquel on applique des modèles mathématiques utilisés dans les sciences de la nature. Dans un système chaque élément interagissant avec l'ensemble de tous les autres, une modification d'une partie du système modifie le système dans son entier (cf. schéma de l'analyse systémique de la montagne française). Le terme de système souffre en géographie d'un usage excessif et souvent flou (confusion avec les termes voisins de structure, de modèle . [...]
[...] ( En Europe occidentale la régulation socio territoriale est recherchée et établie par les groupes sociaux, l'Etat et le marché. Le concept d'Alain Reynaud (Société, espace et justice, 1981) de classe sociospatiale sert à désigner des groupes sociaux manifestant des intérêts communs en lien avec un fort sentiment d'appartenance à un espace. Scheibling salue la valeur du concept mais conteste l'expression utilisée trop limitative quant au type de groupes pouvant établir un lien à l'espace (groupes revendicatifs, exclus, discriminés). ( Ailleurs les modes de régulation socio territoriale différent en fonction de l'histoire spécifique des "régions" concernées : cas des E.U. [...]
[...] Peu à peu une tonalité "économique" s'immisça dans le programme de géographie. Sous couvert de géographie, c'est l'enseignement d'une économie spatiale qui était pratiquée, accompagnée de la fétichisation du chiffre (statistique). Finalement à la fin des années 60 la géographie semblait incapable de faire comprendre le monde aux élèves et l'illusion pédagogique En 1968 la géographie a été sévèrement jugée par les étudiants. On pensa alors trouver une solution dans un renouvellement des méthodes pédagogiques. Les recherches en la matière, plan Langevin Wallon, Ecole Freinet . [...]
[...] Même si le propos est d'essence sociologique, concrètement les processus décrits se traduisent bien spatialement. Cependant de nombreux géographes ont trop insisté sur cette seule dimension spatiale occultant l'apport fondamental de ces modèles, à savoir l'approche dynamique de l'organisme urbain. Autre limite de ces modèles : leur spécificité nord-américaine : ils sont valables à New York, dans les villes du Middle West (Saint-Louis), dans les villes californiennes. L'arrivée rapide d'immigrants, le plein jeu du libéralisme . ne se retrouvent pas dans les mêmes proportions en Europe. [...]
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