Scènes de la vie de Bohème, Henry Murger, théâtre, pièce de théâtre, liberté, art, réalisme, burlesque, oral
Henry Murger était un homme issu d'une famille désargentée, ce qui l'amena à fréquenter des personnes qui étaient elles-mêmes sans-le-sou. On les nommait « les buveurs d'eau ». Ils formaient une sorte de « cour des miracles » à Paris, au sein de laquelle Murger aimait évoluer. De cette vie de bohème précocement connue par Murger va découler un vif intérêt pour l'originalité, la vie en marge, les artistes... C'est à travers les feuilletons de Scène de la vie de Bohême que le lecteur va suivre les histoires de quelques-uns des individus qu'a fréquenté Murger, dont précisément 4 artistes : Rodolphe, Schaunard, Marcel et Colline ; ainsi que d'autres. Aussi, l'auteur nous immerge dans l'intimité de ces jeunes personnes qui vivent une vie peu conventionnelle, en dehors de la morale et dans une grande liberté artistique : une vie de bohème.
[...] Une dynamique annonçant une ambiance burlesque Après avoir décrit Schaunard visuellement et exploré son dialogue introspectif, le narrateur s'adonne à un dialogue qui met en scène les autres personnages et introduit ce que l'on peut considérer comme l'élément perturbateur : Schaunard prend la fuite alors que ses meubles sont toujours dans l'appartement, et Marcel arrive (le nouveau locataire) alors que les affaires de Schaunard sont encore là: "Monsieur, demanda-t-il au portier qui était allé au- devant de lui, mon appartement est-il libre? Pas encore, Monsieur, mais il va l'être. La personne qui l'occupe est allée chercher la voiture qui doit la déménager. Au reste, en attendant, Monsieur pourrait faire déposer ses meubles dans la cour.". [...]
[...] Nous pouvons nous attarder sur la première phrase du chapitre : "Voici comment le hasard, que les sceptiques appellent l'homme d'affaires du bon Dieu, mit un jour en contact les individus dont l'association fraternelle devait plus tard constituer le cénacle formé de cette fraction de la bohème que l'auteur de ce livre a essayé de faire connaître au public". Le pronom démonstratif "voici" introduit le propos et suppose déjà que le chapitre servira à démontrer comment l'association des artistes a été créée. Il est néanmoins à noter la présence d'une ambiguïté dans cette phrase d'ouverture. [...]
[...] Les meubles supposent la pauvreté du personnage et en cela ce qui le caractérise, l'évalue. Sa caractéristique matérielle est mise en avant dès le début : ce qui est l'un des thèmes principaux de l'œuvre. Sa première problématique est de trouver de l'argent, le temps est donc régi par l'argent qu'il doit au propriétaire pour déménager. On peut noter que c'est aussi une caractéristique du siècle, l'argent devient un réel problème pour les artistes qui se retrouvent désargentés et qui vivent de leurs seuls mécènes. [...]
[...] Son visage semble se figer, se transformer : "Une grimace épouvantable creusa des plis cramoisis dans la graisse de ses joues monacales, et ses petits yeux lancèrent des étincelles qui faillirent mettre le feu aux mèches de sa perruque en broussailles. Enfin tous ses traits étaient tellement bouleversés qu'on eût dit que sa figure venait d'éprouver un tremblement de terre. Voici quel était le contenu de la missive écrite sur papier à en-tête du ministère de la guerre, apportée à toute allure par un dragon, et dont M. [...]
[...] Mais aussi du caractère pour le moins sarcastique, comique de l'œuvre. Description du décor, présentation du personnage par la description dans un premier temps Le narrateur introduit donc le décor, l'atmosphère générale et il tisse une toile de fond. Le personnage de Schaunard est présenté dès les premières lignes, il va servir de prétexte pour débuter le récit. Ainsi, le lecteur découvre une description qui montre de façon immédiate l'écriture réaliste de Murger. A partir de : "En disant ces mots" jusqu'à "c'est l'aurore elle-même". [...]
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