Convié au bal que tient Madame de Bauséant, Eugène de Rastignac esquisse ce soir ses premiers pas dans le beau monde. Il rencontre et tombe sous le charme de la comtesse de Restaud, qui représente pour lui un possible tremplin social. Ainsi, c'est le baume au cœur et plein d'espoirs qu'il rentre à la pension Vauquet, tard dans la nuit. Il y découvre le Père Goriot en plein travail ce qui attise ses soupçons. Balzac nous dépeint une scène atypique et étonnante, à travers le regard de l‘étudiant. Nous verrons que c'est par le biais de celui-ci que l'auteur tente de nous dévoiler le vrai visage du père Goriot.
[...] La scène de l'espionnage du Père Goriot par Eugène, par le trou de la serrure de la porte de sa chambre (analyse littéraire) Convié au bal que tient Madame de Bauséant, Eugène de Rastignac esquisse ce soir ses premiers pas dans le beau monde. Il rencontre et tombe sous le charme de la comtesse de Restaud, qui représente pour lui un possible tremplin social. Ainsi, c'est le baume au cœur et plein d'espoirs qu'il rentre à la pension Vauquet, tard dans la nuit. [...]
[...] Notons le retour à l'imparfait lorsque, par le trou de la serrure, on observe ce que fait le père Goriot. L'imparfait ici est utilisé pour décrire. Ainsi, le narrateur insère une légère description à fonction explicative du travail qu'est en train d'accomplir le vieillard. Le thème titre de la description est la suspicion de Rastignac, qui pense qu'il serait prudent de bien l'examiner Les actions décrites s'enchaînent très rapidement et mettent en avant la force du vieillard. Notons le style hyperbolique qui insiste sur cette force presque surnaturelle du père Goriot: facilité si merveilleuse si grande force Puis, Rastignac formule deux questions rhétoriques construites sur du conditionnel, qui souligne le doute, le questionnement, mais aussi l'importance que commence à prendre le père Goriot pour l'étudiant. [...]
[...] Notons que si le narrateur use ici du discours rapporté, cela est sûrement pour se détacher de cette déduction erronée. L'action se termine comme elle avait commencé, par un soupir. Ainsi, cet extrait nous délivre l'ébauche d'un portrait véridique du père Goriot, dans une scène atypique vue par l'étudiant Rastignac, étonné et suspicieux. Le léger intérêt que provoque cette scène chez l'étudiant sera confirmé dans la suite du récit. En effet, ces deux personnages que tout oppose se lieront d'une amitié réelle et sincère. [...]
[...] Une scène vue par les yeux de l'étudiant surpris Le texte débute avec une focalisation de type zéro, puis une focalisation interne dès la deuxième phrase, et ce, jusqu'à la fin de l'extrait. Ainsi, nous ne verrons la scène qu'à travers les yeux de l'étudiant. Nous suivons Rastignac dans le chemin qu'il entreprend vers la chambre du vieillard. Dès qu'il aperçoit le père Goriot livré à ses activités, l'imparfait intervient machinait qui exprime la répétition probable chaque nuit, de ces occupations douteuses. La narration au passé simple, puis le passage à l'imparfait, sont parsemés du discours direct rapporté de Rastignac, utilisé pour mettre en évidence l'étonnement et le questionnement de l'étudiant. [...]
[...] «Des larmes sortirent de ses yeux (Structure de la phrase qui met en valeur que ses larmes sont incontrôlées, que le Père Goriot n'a pas le dessus sur sa tristesse). Mais le père Goriot retombe vite dans l'indifférence Le passé simple intervient de nouveau à la fin de la scène, avec des actions qui s'enchaînent toujours très rapidement. La tristesse du père Goriot est soulignée «tristement d'un air triste», «des larmes sortirent de ses yeux À cette vue, nous pouvons noter un revirement dans la pensée de Rastignac. Le narrateur utilise le discours direct est conclusion hâtive qui dévalue Goriot. [...]
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