Cette première partie débute de façon normale par une généalogie. L'auteur nous présente d'abord les familles, et d'abord la branche maternelle, les Schweitzer. Charles Schweitzer, professeur d'allemand, a épousé Louise Guillemin, fille d'un avoué catholique, et ils ont eu trois enfants : deux garçons, Georges (polytechnicien), Emile (professeur d'allemand) et Anne-Marie, la cadette. Du côté des Sartre, le grand-père était médecin de campagne. Il s'est marié avec la fille d'un riche propriétaire du Périgord, avec laquelle il a eu trois enfants : Hélène, Joseph, et Jean-Baptiste, officier de marine. Ce dernier a épousé la cadette des Schweitzer, Anne-Marie, avec laquelle il a un enfant, Jean-Paul Sartre, puis il est mort à trente ans, juste après son mariage.
Anne-Marie et son fils, Jean-Paul, dit Poulou, viennent donc s'installer chez Charles et Louise Schweitzer, les grands-parents, appelés familièrement Karlémami. Aidé par son grand-père et sa mère, l'enfant joue à merveille la comédie de l'enfant modèle, l'enfant prodige et l'enfant roi ! Il découvre la bibliothèque et le culte de son grand-père pour les livres. Ainsi nait la passion de Sartre pour la littérature qu'il découvre d'abord par les lectures de sa mère, puis par lui-même. "Je savais lire, j'étais fou de joie". Le Grand Larousse représente alors pour lui le monde et la vie. Les livres déclenchent des questions : qui écrit ? Pourquoi écrit-on ? Les auteurs sont "des saints et des prophètes" qui font d'ailleurs vivre toute la famille (Charles est professeur d'allemand). Les livres d'aventures apportent aussi l'évasion et le plaisir. Cependant les différents échecs de scolarisation (lycée Montaigne, école d'Arcachon, institution Poupon), ainsi que la découverte de la comédie familiale, provoquent une crise dans sa vie. Il prend conscience du vide de sa vie, puisqu'il n'existe que par et pour les adultes, et doit jouer un rôle pour les satisfaire. Il découvre enfin sa laideur physique (il louche), qu'on lui avait cachée. S'apercevant qu'il est inutile dans l'existence, rejeté parfois par ses petits camarades de jeu, Poulou décide de se rendre indispensable (...)
[...] D'abord faux lecteur, faux enfant cultivé, faux écrivain, je suis devenu progressivement, à la longue, un lecteur, cultivé et écrivain. Quel jugement portez-vous en définitive sur le métier d'écrivain, et sur votre autobiographie Les Mots ? Etre écrivain ne dépend pas d'un don inné ; on ne naît pas écrivain, on le devient , selon les circonstances, à force d'un travail continu et acharné. Aujourd'hui, alors que je suis quinquagénaire, je ne peux condamner le bambin que j'ai été, coupable du seul péché d'avoir voulu devenir écrivain. La tendresse, le sourire, l'humour l'emportent souvent dans ce livre sur l'ironie. [...]
[...] Vous assistez là à un ballet comique plutôt qu'à une condamnation. Cette autobiographie constitue sans doute mon livre le plus heureux. J'aimais trop mon grand-père, ma mère, les livres, pour écrire un pamphlet agressif contre ma famille, qui a fait d'un enfant un bouffon puis un écrivain. [...]
[...] Parvenu vers la fin de son existence, Sartre éprouve le besoin de trouver un sens à son existence et à son passé. Lire au début de la deuxième partie, page 117 édition NRF Gallimard, A peine eus-je commencé d'écrire . jusqu'à page 120 Mamie elle-même m'encourageait : Au moins, disait-elle, il est sage, il ne fait pas de bruit. Pourquoi écrit-il ? Il s'agit moins de raconter ses souvenirs d'enfance pour le plaisir de revivre le passé disparu que d ‘expliquer sa vocation d'écrivain, cette vocation , à moitié imposée par un décret du grand-père, à moitié choisie par l'enfant .Le récit de l'enfance obéit souvent à un programme constitué de certains moments forts, qu'on pourrait résumer de la façon suivante : je suis né , mon père et ma mère, les grands parents, le langage, le monde extérieur, les livres, la vocation, l'école, le sexe, la fin de l'enfance . [...]
[...] Ainsi nait la passion de Sartre pour la littérature qu'il découvre d'abord par les lectures de sa mère, puis par lui-même. Je savais lire, j'étais fou de joie Le Grand Larousse représente alors pour lui le monde et la vie. Les livres déclenchent des questions : qui écrit ? Pourquoi écrit-on ? Les auteurs sont des saints et des prophètes qui font d'ailleurs vivre toute la famille (Charles est professeur d'allemand). Les livres d'aventures apportent aussi l'évasion et le plaisir. [...]
[...] Charles Schweitzer, professeur d'allemand, a épousé Louise Guillemin, fille d'un avoué catholique, et ils ont eu trois enfants : deux garçons, Georges (polytechnicien), Emile (professeur d'allemand) et Anne- Marie, la cadette. Du côté des Sartre, le grand-père était médecin de campagne. Il s'est marié avec la fille d'un riche propriétaire du Périgord, avec laquelle il a eu trois enfants : Hélène, Joseph , et Jean-Baptiste, officier de marine. Ce dernier a épousé la cadette des Schweitzer, Anne- Marie, avec laquelle il a un enfant , Jean-Paul Sartre, puis il est mort à trente ans, juste après son mariage . [...]
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