Nous sommes en Illyrie pendant la guerre 40/45. Au début de la pièce Hugo sort de prison où il a passé deux années. On a même tenté de l'empoisonner avec des chocolats pendant... Cette fiche de lecture sur "Les Mains sales" de Sartre comporte : une biographie, un résumé, une analyse du contexte accompagnée d'une autre analyse des idées et du style de l'auteur.
[...] Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je dirais tout d'abord que vouloir rester pur est aussi un choix. Bon ou mauvais, mais c'en est un ! Si on peut faire de la politique en restant pur est une autre affaire. C'est de faire de la politique ou non qui devient alors un choix. Mais Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces vont accentuer encore davantage la scission entre Sartre et Camus au moment de la guerre d'Algérie. [...]
[...] Le second tableau nous fait reculer dans le temps de deux années. Le décor est le même et nous sommes toujours chez Olga. Hugo est là et discute avec deux autres hommes. Ils sont tous les trois membres du parti. Mais on comprend bien vite que leurs motivations ne sont pas les mêmes et qu'ils ne se comprennent pas très bien. Hugo est fils de bourgeois et c'est en tant qu'intellectuel qu'il s'est fait membre. Les autres, c'était pour des raisons bien matérielles et ce n'est pas la même chose ! [...]
[...] Le fait est que j'ai tiré Et quid pour Meursault ? Pour lui aussi tout à été trop vite, il a pris peur, le reflet du couteau et, surtout, le soleil, ce fameux soleil ! - L'efficacité et l'action Prenons quelques répliques de Hoederer : - Un parti, ce n'est qu'un moyen. Il n'y a qu'un seul but : le pouvoir. - Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces. - Comme tu tiens à ta pureté, mon petit gars. [...]
[...] Mais va-t-il y arriver ? Hoederer, lui, est un véritable homme d'action et il fascine Hugo malgré lui. Hugo prononce une vraie phrase existentialiste quand il dit de Hoederer : Ce qu'il veut, ce qu'il pense, je m'en moque. Ce qui compte c'est ce qu'il fait. Hoederer va surtout reprocher à Hugo de n'être qu'un petit intellectuel à la recherche de la pureté et que celle-ci l'empêche d'agir. Mais, selon les théories de Sartre, le refus de l'action n'est- il pas aussi un choix, donc un acte ? [...]
[...] Voilà soudain que l'on est tueur de naissance ? Pourtant Sartre a toujours affirmé que l'existence précédait l'essence ? Pas de déterminisme a-t-il toujours clamé ! Et voilà que soudain Tout cela dit, je crois que c'est une des très bonnes pièces de Sartre dans le sens où elle expose bien ses idées. J'ai une préférence pour Camus, c'est évident, je ne peux le nier ! Je reproche un peu à Sartre de s'être par trop laissé enfermer dans ses choix politiques et ses idéologies au point d'y perdre sa liberté de réflexion. [...]
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