[...]
Notre société est-elle encore un gage de liberté ?
Suite à la Révolution de 1789, la France se dote de sa célèbre devise "Liberté, Egalité, Fraternité". Basée sur les Droits de l'Homme et du Citoyen, elle orne les bâtiments publics. Mais, au jour des inégalités sociales, du chômage et de la précarité, la liberté est-elle encore une réalité pour tous ?
D'abord, à l'image de la création de l'espace Schengen, jamais l'homme ne semble avoir été aussi libre. Il est devenu un individu pouvant circuler à sa guise, se cultiver et partager (notamment à travers les réseaux sociaux d'internet) comme bon lui semble tant qu'il ne sort pas du cadre de la loi.
De plus, la création artistique, expression la plus emblématique de la liberté de pensée et d'expression, n'a jamais été aussi importante qu'à notre époque (il n'y a qu'à regarder la croissance exponentielle de la production d'ouvrages littéraires ou de films).
Enfin, le citoyen jouit de droits essentiels, dont le droit de vote. C'est en effet de cette façon qu'une population peut protéger sa liberté, en choisissant un président incarnant ses idéaux.
Cependant, la liberté n'est-elle pas devenue un luxe dans une société semblant obéir à la loi du marché plus qu'à un idéal d'épanouissement de la population ?
Ainsi, l'argent est devenu incontournable pour qui veut « profiter » de la vie. Peu de choses se donnent aujourd'hui, mais tout s'achète. L'appauvrissement d'une partie de la population en France est une des conséquences de l'accentuation des délocalisations vers des pays des Suds où la main-d'oeuvre est moins rémunérée. Le chômage et la précarité augmentent donc avec l'ultralibéralisme tandis qu'une part grandissante de personnes voit ses aspirations à une vie dans laquelle elle se réaliserait diminuées. Face à cela, une "élite" s'accorde une liberté de plus en plus grande. Les parachutes dorés et autres salaires faramineux n'ont pas disparu malgré la crise.
Enfin, la liberté d'expression n'est-elle pas parfois bafouée ?
En France, par exemple, un journaliste de Paris Match a été renvoyé suite à un reportage sur la famille présidentielle, M. N. Sarkozy entretenant notamment de très bonnes relations avec le directeur du magazine. Dans le même ordre d'idées, on peut noter une dépréciation de la qualité de la majorité des productions médiatiques, et surtout télévisuelles. Les émissions de téléréalité, les jeux et même parfois les journaux télévisés n'enrichissent en rien le téléspectateur mais, bien au contraire, l'enferment en une pensée conformiste, lisse, sans remise en cause, et de pauvre qualité.
Notre société limiterait donc parfois la liberté de ses membres mais il ne faut néanmoins pas entièrement la dénigrer car elle n'est pas non plus une tyrannie oppressive mais bien une démocratie où la parole des citoyens reste forte (...)
[...] De cette manière, rien ne permet à l'être humain de se revendiquer comme seul être digne. Partageant la planète Terre avec d'autres formes de vie, il doit se montrer responsable et réaliser qu'il n'est qu'un élément parmi un tout. L'existentialisme et la morale Il n'existe qu'une seule vérité absolue, celle de la subjectivité humaine, et tout le reste n'est qu'invention du sujet dans le délaissement, explique Sartre. Mais que faire des règles morales dans ce cas ? L'homme peut-il s'en passer ? [...]
[...] Notre société limiterait donc parfois la liberté de ses membres mais il ne faut néanmoins pas entièrement la dénigrer car elle n'est pas non plus une tyrannie oppressive mais bien une démocratie où la parole des citoyens reste forte. L'humanité se résume-t-elle à l'Histoire ? L'Histoire est-elle la vérité humaine comme l'annonce Sartre ? Dans un premier temps, il est vrai que les faits historiques partent toujours de l'action (ou de l'inaction) d'une communauté (bien souvent un peuple). Ainsi, Hitler n'est pas arrivé seul au pouvoir en 1933et la Révolution française n'est pas le fait d'un unique individu. [...]
[...] Ainsi, même derrière ce masque, il ne peut empêcher l'angoisse de ressurgir. Seulement, en rejetant sa liberté, il nie en même temps la liberté de l'humanité toute entière, et c'est pour cela que la mauvaise foi est impardonnable. Désespoir : Dans le délaissement, l'homme est libre et parce que tous ses semblables le sont aussi, il est seul. Ainsi, l'individu ne doit pas agir en pensant que d'autres feront comme lui ou encore en s'attribuant la responsabilité d'évènements indépendants de sa volonté (exemple du train qui déraille). [...]
[...] De plus, quand il affirme que tout projet peut être compris, j'ai un peu de mal à le suivre : comment pourrions-nous comprendre le projet d'un homme comme Hitler, pour ne citer que lui ? Malgré cela, l'existentialisme offre une vision de l'homme très optimiste (notamment et surtout par l'idée d'une liberté originelle) et sortant des sentiers battus. Il ne le confine pas à sa condition mais lui ouvre le monde. Il faut néanmoins relativiser : nul ne peut faire comme bon lui semble, il en va de la survie de la société. [...]
[...] D'abord, la mauvaise foi ne permet-elle pas, en se réfugiant derrière des idées comme la destinée, la malchance . de se libérer de ce fardeau qu'est l'angoisse ? Il est en effet facile de se leurrer et d'extérioriser sa responsabilité, c'est-à-dire de ne pas se l'attribuer. Les enfants l'ont bien compris et ne cessent de répéter à un certain âge que ce n'est pas de leur faute s'ils ont fait une bêtise, rejetant la responsabilité sur quelqu'un ou quelque chose d'autre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture