Fiche de lecture sur l'oeuvre de Jean-Paul Sartre "L'existentialisme est un humanisme". Elle se compose : d'une biographie, d'un résumé, de commentaires sur le livre et d'une analyse des idées et du contexte. Un document de deux pages pour 800 mots environ.
[...] Lui aussi dit que chaque homme contribue à définir l'Homme et nous sommes donc tous responsables de cette définition. Une notion plus abstraite de la même morale ? Rappelons que Dostoïevski aussi considérait que la morale n'était pas concevable sans Dieu. C'est sur ce qui est bien ou non que ces deux hommes vont s'opposer au point d'en arriver à une rupture totale. Pour Sartre le choix sera la fin justifie les moyens alors que Camus ne pourra jamais admettre cela. Aussi Sartre l'a-t-il qualifié de belle âme d'un ton des plus méprisants. [...]
[...] Existentialiste et zazou avaient à peu près la même signification. Il a donc voulu remettre sa philosophie à sa juste place. Bien sûr, lui et son mouvement de pensée se sont immédiatement vus à l'index, du fait qu'ils partent de l'idée que Dieu n'existe pas. Les idées Je ne vais pas parler des idées, la conférence l'a fait. Mais en quoi cette pensée diffère- elle de celle de Camus ? Pas de beaucoup ! Pour lui aussi Dieu n'existe pas et le monde est absurde. [...]
[...] Cette idée rejoint d'ailleurs une idée défendue par l'église, à savoir que Dieu aurait créé l'homme libre. Mais ici, pas de Dieu ! Une voiture a été créée prédestinée, elle a été construite pour rouler. Il n'en va pas de même pour l'homme. Lui, il n'a qu'un seul moyen pour se définir : ses actes. Et comme il est libre, c'est lui seul qui fait ses choix. Pas question d'invoquer de quelconques influences, car céder à celles-ci serait un choix comme un autre, un choix libre. [...]
[...] Cela est vrai, mais seulement dans le cas où l'homme veut de cette liberté et est prêt à en assumer les inconvénients, à savoir sa pleine et entière responsabilité. Cela est très lourd pour beaucoup ! Mais l'homme est aussi responsable de tous les hommes. Chaque acte qu'il pose doit être réfléchi dans le sens où il devrait se poser la question de savoir ce qui se passerait si tous les hommes agissaient comme lui. L'acte de chacun défini les autres et ne pas faire de choix est impossible puisque ce comportement est un choix en lui-même. Cette notion de définition collective ferait de l'existentialisme un humanisme. [...]
[...] Pour eux, Dieu n'existe pas mais la morale bien. Cela reviendrait alors à ne rien changer. Pour lui, si Dieu n'existe pas, la morale n'existe pas plus. Il n'y aurait donc plus la notion de bien ou de mal à priori, pas d'ordre qui légitimerait nos choix ou nos comportements. Dostoïevski considérait aussi la morale comme inséparable de Dieu. Plus de morale non plus revient à dire que seuls nos comportements dirigent notre vie, que nous en sommes les seuls maîtres, que nous faisons de notre vie ce que nous en désirons. [...]
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