Fred Vargas, de son vrai nom, Frédérique Audoin-Rouzeau, est une auteure de romans policiers à grand succès. Sans feu ni lieu est caractérisé par son intrigue entraînante et par ses personnages uniques qui rendent la lecture extrêmement agréable. Comment Vandoosler le Vieux peut-il dire : "Lucien a sa ferveur, Mathias a sa vertu et Marc a sa finesse" ? Nous verrons comment la passion pour l'histoire ainsi que la culture générale qu'a Lucien jouent des rôles indispensables pour le déroulement du récit. Pour sa part, nous verrons comment la vertu que possède Mathias contribue à la construction de l'univers du roman tandis que la finesse de Marc jouera un rôle décisif quant au dénouement du récit (...)
[...] On ne peut pas avoir cette Aquitaine et cette Tour ensemble par hasard. C'est impossible! C'est le poème, c'est évident! Un poème mythique, un poème d'amour! Les vers les plus cryptés et les plus célèbres du siècle! Les plus célèbres! La base d'un fantasme, les germes d'une folie! Et les routes du crime pour le cinglé qui s'en empare!» (Sans feu ni lieu, p.153). On peut donc voir à quel point la ferveur de Lucien a un impact majeur sur le déroulement de l'intrigue. [...]
[...] Alors, tu n'as vraiment pas à t'en faire.» (Sans feu ni lieu, 141-142). Par ailleurs, la passion qu'a Lucien pour la lecture le mènera tout droit à ce qui sera un indice capital dans la découverte du tueur, c'est-à-dire, le poème de Gérard de Nerval. Même si personne ne prend au sérieux les liens que fait Lucien entre le poème et les rues où sont commis les meurtres, Lucien croit tout de même dur comme fer à ce qu'il affirme. [...]
[...] Clément, et un autre.» (Sans feu ni lieu, p.266). Cette révélation le mènera donc tout droit au véritable tueur, Paul Merlin. Pour conclure, chaque personnage est construit d'une façon à ce que chaque petit détail de leur personnalité soit important, voire essentiel dans le déroulement du récit. La ferveur de Lucien a permis la découverte d'un indice primordial dans la quête du tueur tandis que la vertu de Mathias contribue à créer l'atmosphère du roman. Pour Marc, sa finesse lui permit de découvrir l'identité du véritable tueur et de mettre un point final à cette intrigue. [...]
[...] Pour le lecteur, le fait que quelqu'un s'occupe finalement de Clément nous donne un sentiment apaisant qui nous permet de regagner une sorte de confiance envers Clément. Louis, étant toujours méfiant face à Clément, alors que Mathias, lui, a pleinement confiance en ce dernier, on fait face à une confrontation d'idées ce qui ne nous permet jamais de savoir si Clément est le tueur ou non. Pour sa part, Marc a sa finesse. La finesse que possède Marc peut donc être définie par sa capacité à discerner les moindres rapports des choses et par sa sensibilité d'esprit. [...]
[...] Cette capacité de discerner tous les moindres petits détails s'avérera déterminante dans le dénouement du récit : «Marc monta dans la rame et resta debout, la main agrippée au poteau de survie, celui où trois mille mains de voyageurs s'accrochent chaque jour pour ne pas se casser la gueule. Marc s'était toujours demandé pourquoi les wagons ne possédaient par plus de deux poteaux. Mais non, ce serait trop simple. Deux poteaux. Deux joueurs d'osselets. Clément, et un autre. Et pourquoi pas? Clément n'était pas seul au monde, bon sang. Il y avait peut-être même des milliers de joueurs d'osselets dans Paris. Non, certainement pas des milliers. [...]
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