La Mare au diable est un roman écrit par George Sand, dont le véritable nom était Aurore Dupin (1804-1876), baronne Dudevant.
Le roman est d'abord publié sous la forme d'un feuilleton dans la revue le Courrier français, du 6 au 18 février 1846, puis sous sa forme en volume la même année. Deux ans plus tard paraît l'Appendice (1848) (...)
[...] Le roman champêtre de George Sand a donc été à tort qualifié de naïve histoire (Brem) ou encore d' aimable idylle (Wiggershaus). Car les problèmes sociaux de son époque n'ont pas échappé à George Sand ; dès le préambule d'ailleurs, la romancière propose une certaine théorie de l'écriture et de l'art, que nous avons déjà esquissée. La voici en un peu plus de détails : Nous ne voulons pas dénier aux artistes le droit de sonder les plaies de la société et de les mettre à nu sous nos yeux; mais n'y a-t-il pas autre chose à faire maintenant que la peinture d'épouvante et de menace ? [...]
[...] Les personnages se perdent, ce qui les conduit à ce lieu étrange de la mare, qui baigne dans une atmosphère surréaliste. La jonction entre ces deux mondes et la route qui les lie sert en fait de voyage initiatique aux personnages. Les êtres se révèlent une fois perdus hors de la civilisation. Il est d'ailleurs intéressant de relever le fait que les paysages sortent de la réalité et son beaucoup moins précis, dès lors que les protagonistes s'éloignent de l'itinéraire tout tracé. [...]
[...] La quête est remportée par George Sand, d'une certaine manière, puisque le mariage d'argent est écrasé par la victoire du mariage d'amour, et par le triomphe du paysan Germain. [...]
[...] En effet, la Petite Fadette et François le Champi ont suivi la Mare au Diable, respectivement en 1849 et 1850. L'œuvre connaît un grand succès, et ce d'une manière rapide. Les éloges d'écrivains nombreux se multiplient, à l'image de Delacroix, mais aussi de Sainte-Beuve, qui dira d'ailleurs du roman de George Sand qu'il s'agit d'un petit chef d'œuvre Nous sommes donc loin du scandale ayant entouré la parution de Lélia. Pourtant, si la provocation n'est pas ouvertement au rendez-vous avec cet ouvrage, il serait erroné de le réduire à un roman champêtre uniquement. [...]
[...] A la différence d'autres héroïnes de George Sand (Lélia par exemple), Marie répond aux normes d'un idéal féminin assez conservateur. Petit-Pierre Fils de Germain, il émet le souhait de faire le trajet avec eux. En réalité, il ne leur laisse pas vraiment le choix, car son obstination et son sens de la désobéissance, ajoutés à sa grande gentillesse, font que les autres ne peuvent lui refuser le voyage. Il permet de constituer un intermédiaire fort entre sa mère défunte (Catherine) et la future femme de son père. [...]
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