Lélia est un roman de George Sand, pseudonyme d'Aurore Dupin (1804-1876). Il est publié en 1833, avant d'être remanié en 1839.
Les deux versions sont très différentes, en raison notamment des circonstances fluctuantes et des évènements vécus par George Sand (...)
[...] Son héroïne est sans attaches, désabusée ; elle est athée, aussi bien religieusement qu'en matière d'amour. De plus, détail choquant pour l'époque, Lélia évoque ouvertement ses difficultés sexuelles, son insatisfaction, sans jamais toutefois prononcer le mot de frigidité ; par la suite, George Sand ira plus loin en ajoutant dans la Confession de Lélia la description de scènes d'amour manqué, ce que même Balzac n'aura pas osé faire. Quelques auteurs ont soutenu le livre, et non des moindres, puisqu'il s'agit de Sainte-Beuve et de Gustave Planche. [...]
[...] C'est pour cela que plusieurs de ses écrits vont venir, dans les années suivantes, justifier son roman, le choix de son personnage, etc. On peut citer les Lettres d'un voyageur, ou la Préface composée en 1839, dans laquelle elle se réfère à son œuvre en tant que roman fantasque Sand revient sur son héroïne et la présente sous un jour différent de celui des critiques négatives. Pour elle, Lélia n'a rien à voir avec l'étude clinique d'une frigidité sexuelle ; il s'agit au contraire de présenter le mal-être d'une génération dans son ensemble. [...]
[...] L'ouvrage fait suite à Indiana et Valentine. Lélia est directement inspiré d'une nouvelle refusée par son éditeur (Buloz), et intitulée Trenmor que nous retrouvons ici. Or ce refus, ajouté aux révélations scandaleuses attendues par le public, a fait connaître au roman un succès considérable lors de sa première édition (ce qui ne sera pas le cas des suivantes). Lélia a déclenché un véritable débat, sur lequel nous reviendrons, entre défenseurs de la moralité publique, qui y lisaient une incitation à la débauche et un portrait choquant de femme frigide, et les tenants du mal du siècle qui eux se reconnaissaient dans le portrait d'une génération condamnée à l'impuissance, intellectuelle et physique. [...]
[...] Toutefois, Trenmor parvient à le pousser vers le couvent des Camaldules, afin que Magnus s'occupe de lui. Mais Sténio finit par se suicider la veille du retour de Lélia et Trenmor. Lélia meurt près de son corps, étranglé par Magnus, qui perd la tête de passion. Trenmor arrive sur les lieux trop tard. II-PRESENTATION DES PERSONNAGES Lélia Lélia est présentée comme frigide, car aucun homme ne sait apparemment la satisfaire. En réalité, cette frigidité est une métaphore pour le sentiment d'impuissance général du personnage. [...]
[...] Elle estime que c'est un mal important, et qu'elle reviendra donc au monde pour éprouver sa souffrance. Un jour qu'elle se rend à une fête donnée par un riche Italien, Lélia rencontre Pulchérie, qui n'est autre que sa sœur. Cette dernière est devenue une courtisane ; Lélia lui raconte sa retraite dans un monastère en ruines, sa frigidité, ou encore l'échec avéré d'un amour platonique. Partie IV Lélia se donne à Sténio, car lui aussi est au même bal. Au dernier moment toutefois, sa sœur la remplace. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture