Dans le petit village d'Assé-le-Riboul, chacun s'organise pour faire face à l'invasion de l'armée prussienne dont les soldats pillent et détruisent les demeures, comme les esprits. Premier touché par le fléau, le sabotier. Son échoppe détruite, René le sabotier doit se séparer de sa femme, de sa fille et de son futur enfant qu'il laisse tous trois chez son père. Autour de lui, chacun essaie de le persuader de rester : oui, les âmes sont meurtries, mais il ne sera pas dit que les habitants du village capituleront.
C'est d'abord le maire de la commune qui signifie à l'artisan son rôle indispensable au cœur de la cité en lui offrant, comme atelier, sa remise à bois. C'est ensuite le curé Dugast qui lui commande dix paires de sabots à distribuer aux pauvres du village. C'est enfin le père Féron, le bordager, qui lui offre son soutien moral, notamment par l'intermédiaire de sa femme, Augustine, avec laquelle l'épouse du sabotier entretient une correspondance.
[...] Comment rasséréner les âmes des habitants du village ? Pourquoi et par qui la demeure du sabotier a-t-elle été brûlée il développe un début de réflexion autour de l'amitié, de la fraternité et de l'entraide face à un même fléau : la guerre. Aussi ne sera-t-on pas surpris que ce roman soit davantage apprécié des seniors un brin nostalgiques que des jeunes lecteurs, trouvant davantage d'intérêt dans l'action proprement dite. Ces mêmes premiers lecteurs, habitués à ce genre littéraire, y retrouveront également avec un certain bonheur, un aspect terroir avec des professions oubliées comme l'allumettier, le bordager et le sabotier dont les pratiques et le quotidien sont largement détaillés ou quelques jeux oubliés subrepticement décrits comme celui des chevillettes à la fête de Segrie : Le jeu des chevillettes se présentait ainsi : une petite poutre de trois mètres environ de longueur comportait des chevilles coniques espacées [ À l'ordre donné par le bonimenteur, le joueur attrapait ou se pendait à bout de bras aux deux premières. [...]
[...] Son échoppe détruite, René le sabotier doit se séparer de sa femme, de sa fille et de son futur enfant qu'il laisse tous trois chez son père. Autour de lui, chacun essaie de le persuader de rester : oui, les âmes sont meurtries, mais il ne sera pas dit que les habitants du village capituleront. C'est d'abord le maire de la commune qui signifie à l'artisan son rôle indispensable au cœur de la cité en lui offrant, comme atelier, sa remise à bois. [...]
[...] Concernant enfin le style de l'auteur, difficile de ne pas noter son caractère simple et très accessible. Sans fioriture, sans réelles envolées, celui-ci court le risque de rendre le roman ennuyeux à certains, même si les événements historiques relatés, pas forcément reliés avec délicatesse à l'intrigue romanesque, sont aussi là pour éveiller l'attention des lecteurs. Les principaux atouts de ce roman demeurent donc, à n'en pas douter, sa simplicité et son accessibilité. N'est-ce pas, au final, le meilleur hommage que pouvait rendre Monsieur Rondeau à la modestie de ce peuple ? [...]
[...] Le sabotier d'Asse-le-Riboul, de Jacques Rondeau En bref : Un récit intéressant, sans être cependant passionnant. Les personnages sont brossés à grands traits, et la trame romanesque n'intègre pas toujours avec finesse les éléments historiques. Un roman qui n'en demeure pas moins très accessible. Genre : Chronique historique. Sujet : Dans la Sarthe, en 1870, à Assé-le-Riboul, chacun tente de bouter l'ennemi Prusse en organisant la résistance. Au cœur de cette opposition, le sabotier, celui qui, par son travail, saura réchauffer les âmes, comme les pieds. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture