Dans son travail l'éducateur est au premier plan pour rendre compte des actions menées sur le terrain et de leur efficacité. C'est pourquoi il doit proposer aux politiques des projets pertinents. C'est dans ce but que les éducateurs ont dans leur formation : du droit, de la sociologie, et de l'économie (...)
[...] Si on part de cette définition de l'acte éducatif cela veut dire que l'on peut reconnaître et mesurer l'impact d'un acte éducatif que dans l'après coup. Or ROUZEL pense plus que le travail éducatif se fait au niveau du vécu intime des personnes. Il part du principe que c'est la manière dont la personne vit son handicap, sa pathologie qui la fait souffrir, qui va déterminer la façon dont elle va s'insérer dans les relations aux autres. Il pense que c'est sur ce point que les éducateurs doivent travailler. [...]
[...] Ce sont les objectifs, ce qui est visé par le projet à court et moyen terme, ainsi que les moyens que l'on va se donner pour arriver aux finalités. Avec qui ? Le partenariat, la place des partenaires dans le projet (les partenaires externes ex. : l'ANPE et internes avec l'administration (ex le directeur), les techniciens concernés directement (éducateur) ou indirectement (lingère, cuisinier). La personne suivie doit avoir également sa place dans l'élaboration du projet. Cela permet l'implication de tous. Comment ? Ce sont les moyens financiers, matériels, techniques, humains qui seront nécessaires. [...]
[...] Ils n'ont pas de moments précis impartis à cette fonction, ni même de lieu étudié pour cela. Il n'en demeure pas moins que j'ai eu l'occasion d'écouter des enfants, mais ceci au cours de moments informels. Les moments où j'ai eu l'impression d'être le plus sollicité c'est lors des repas, de la toilette, et des temps dit libre ou l'enfant fait ce qu'il désire dans certaines limites bien sûr. Au cours de ces moments informels les enfants avaient tendance à venir spontanément vers moi pour me parler, me raconter leur week-end, me dire comment ils se sentaient Ce sont des échanges qui peuvent paraître anodins, mais j'ai remarqué que lorsque je n'étais pas disponible pour les écouter au moment où ils en avaient envie, ils n'avaient plus envie par la suite de m'en parler. [...]
[...] Il en découle donc qu'il est parfois difficile de mesurer quelle incidence le travail de l'éducateur a eu sur la personne. Toutes ces difficultés (de description de l'acte éducatif et de mesure de ses effets) ne s'instaurent pas dans mon travail quotidien d'éducatrice. Lorsque je suis sur le terrain je sais quoi faire, je sais ce que je fais et pourquoi. Plus tard je peux mesurer si ma manière d'intervenir a rempli la mission qui m'était confiée. Cependant lorsqu'il s'agit de donner la recette de mon acte éducatif il est très difficile, voir impossible de la donner, puisqu'il n'y a pas de recette qui marche à tous les coups. [...]
[...] J'ai senti que l'institution au sens de Rouzel était vivante qu'elle avait évolué et qu'elle était porteuse de son histoire. En retraçant l'historique de l'institution j'ai pu comprendre les orientations de celle-ci. L'implication de tout le personnel (la directrice, les cuisiniers, les hommes et femmes d'entretien, les éducateurs, la secrétaire, l'infirmière, les psychologues ) dans le projet de l'établissement m'a également marqué. Quant à la dimension clinique elle est prédominante dans ma pratique (voir plus haut ma réflexion sur la clinique éducative). Rouzel explique que l'éducateur doit investir ces trois dimensions sans en mettre une de côté. [...]
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