La carrière de Jean-Jacques Rousseau reste atypique ; né en 1712 à Genève, orphelin de mère, il s'enfuit dès son plus jeune âge et rencontre Madame de Warens. Rencontre dont le souvenir habita sa mémoire toute sa vie, on le retrouve alors dans la dixième promenade des rêveries.
Les rêveries du promeneur solitaire est en réalité un amalgame de tous les manuscrits qu'il prenait au jour le jour, à la fin de sa vie ; Rousseau se sentit trompé par le monde qui l'entourait et il choisit de n'écrire plus que pour lui comme une sortie de journal de bord mêlant les évènements de sa vie, ses réflexions philosophiques et les divagations de sa pensée (...)
[...] Le titre : Les rêveries évoquent en réalité la pensée fidèle de ses promenades solitaires et des rêveries qui lui emplissent la tête lorsqu'il laisse libre cour à ses idées. La plupart du temps il ne s'agite donc pas d'évasion mais de toutes les pensées qui lui passent au hasard par l'esprit : bilan de sa vie, psychologie, raisonnement, médiation sur ses passions Le mot solitaire nous rapporte à son caractère, à son vécut : Rousseau ayant été orphelin de mère dès sa naissance il a toujours été très solitaire et il a dû réussir à se débrouiller tout seul c'est pourquoi dès sa jeunesse il aime se promener seul, vagabonder, dormir à la belle étoile. [...]
[...] Il parle alors de l'île Saint-Pierre car, les contemplatifs solitaires [ ] aiment à s'enivrer des charmes de la nature et à se recueillir dans le silence Il analyse ici son bonheur et cherche à revivre les sentiments vécut lorsqu'il était sur son île, c'est une sorte de retour aux sources ; il y parle de la nature, du bruit des vagues, et des rêveries confuses qu'il a connut dans cet endroit. On se rend alors compte que Rousseau aimerait aller finir ses jours sur cette île pour y revivre le bonheur intense de l'existence dont il jouissait au bruit des flux de l'eau et du plaisir de l'existence naturelle. La dixième évoque l'amour pour Madame de Warens, son premier souvenir inoubliable, rencontrée cinquante ans plus tôt jour pour jour : on y remarque donc une pointe de nostalgie dans ses propos. [...]
[...] Cette analyse de ce promeneur solitaire constitue peut-être en la finalité de l'œuvre de ce philosophe qui ne se lassait jamais d'analyser ce qui l'entourait et qui a ressenti le besoin de se connaitre un peu mieux lui-même après avoir connu le monde. [...]
[...] Les rêves du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau L'œuvre Les rêveries du promeneur solitaire parut en 1782. C'est une publication posthume de l'écrivain et philosophe Français. Il constitue le dernier de ses écrits, la partie finale ayant été conçue quelques temps avant sa mort et restant donc inachevée. Cette œuvre mêlant autobiographie et réflexions philosophiques a été rédigée entre l'automne 1776 et le printemps 1778. Les rêveries constituent un ensemble d'une centaine de pages, l'auteur emploie généralement la première personne du singulier et se moque régulièrement de sa propre vie avec ironie. [...]
[...] On peut penser que c'est un paysage comme celui-ci que Rousseau voyait lorsqu'il effectuait ses promenade en solitaire, c'est peut-être cette nature qui l'a inspirée dans ses réflexions sur l'espèce humaine. Mais c'est peut-être également cette nature qui lui ont rappelés les moments qui l'ont construit tel qu'il était à cette instant de sa vie et c'est peut-être cette nature qu'il a admiré durant les derniers jours de sa vie et qui lui a permis de partir en paix après avoir dresser le bilan, et s'être analysé lui-même comme il l'avait fait avec le reste du monde qui l'entourait durant toute sa vie. [...]
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