Analyse détaillée et structurée du texte de Jean-Jacques Rousseau intitulé Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.
[...] S'interroger sur l'origine de la première serait tautologique, quant à la seconde, les faits montrent clairement que l'inégalité politique n'est pas proportionnée aux qualités naturelles. Il revient donc à cette étude de montrer comment l'inégalité conventionnelle apparaît dans l'histoire et de quelle manière elle est plus tard instituée par le droit positif. C. Remonter à l'état de nature •Pour faire la part de l'histoire et de la convention, il est courant à l'époque du Discours de remonter à l'état de nature, mais Rousseau reproche à tous ses prédécesseurs d'avoir confondu l'homme naturel et l'homme civil. [...]
[...] Or, contrairement à une idée communément admise, l'état de nature n'est en rien un état "misérable". L'indépendance naturelle de l'homme le garantit contre toute privation douloureuse, et l'absence de vertus morales est certes l'absence du bien, mais elle est tout autant l'absence du mal. •Faute d'avoir reconnu le rôle régulateur de la pitié à l'état de nature, Hobbes décrit la situation originelle comme un état de guerre de chacun contre tous. Or tout vivant éprouve spontanément une répulsion devant le spectacle de la douleur d'un individu de son espèce. [...]
[...] “Laissant donc de côté tous les livres scientifiques”, il conviendra de penser "l'homme à l'état de nature" à partir de la nature et non à partir de ce qu'il est devenu. •Deux principes, "la conservation de soi" et "la pitié", suffisent à reconstruire le droit naturel. Ces sentiments antérieurs à la raison sont d'ordre biologique, et parce qu'ils concernent l'homme en tant qu'être sensible, on doit reconnaître que les animaux, eux aussi, participent au droit naturel. B. La question Discours est rédigé en réponse à une question posée par l'Académie de Dijon: “Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle”. [...]
[...] Pour saisir précisément la distinction entre la méthode génétique et l'histoire, se reporter aux pages 168 et L'état de nature A. L'homme physique l'égal des animaux, l'homme est inscrit dans le cours régulier de la nature, sans conscience de soi, il ne saurait s'en détacher et s'engager dans une activité transformatrice. Isolé, errant sans conscience du temps dans un environnement fertile et suffisant, l'homme n'a d'autre souci que celui de sa conservation. A la différence des bêtes, il n'a pas d'instincts, mais par imitation, il peut tous se les approprier. [...]
[...] La perfectibilité est la capacité qu'a l'homme de dépasser le mécanisme et les strictes bornes de l'instinct. Cette "illimitation", qui n'affecte que l'esprit, est une détermination biologique de l'espèce humaine. La perfectibilité, pure capacité formelle, ne requiert pas la conscience d'elle-même, et seule cette faculté peut rendre raison conjointement de la stabilité de l'état de nature et du devenir historique. La perfectibilité n'étant activée que par des causes accidentelles et extérieures, elle s'oppose à la sociabilité, principe interne engageant dès l'origine le mouvement de la socialisation. [...]
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