En 1830, Stendhal publie Le Rouge et le Noir, un roman qui retrace l'itinéraire d'un jeune homme d'origine modeste, sensible, mais très ambitieux, dans la bonne société, en province, puis à Paris. Dans la première partie, Julien, engagé comme précepteur des enfants de M. de Rênal, le maire de Verrières, séduit sa femme. Lorsque le fils de Rênal tombe gravement malade, sa mère considère cette maladie comme un châtiment divin. Les deux amants délibèrent alors sur la meilleure conduite à tenir.
[...] Il exprime des sentiments intenses (l.9 à 10) : répétition du mot tout En ce qui concerne Mme de Rênal, elle est très agitée. On peut relever dans ses propos des interjections (l.24 et l'emploi de phrases exclamatives, plusieurs répétitions (l.27 et 33). Mme de Rênal ne peut raisonner calmement, c'est ce qui explique que ses phrases soient courtes contrairement à Julien qui fait deux tirades (l.2 à 11) et (l.37 à 46). dans les attitudes Mme de Rênal exprime davantage son désarroi par des attitudes que par des paroles : en ouvrant les yeux en se levant debout (l.12) ; en se relevant et se jetant dans ses bras (l.24-25), (l.26 ; 27 et 33- 34). [...]
[...] Les deux amants délibèrent alors sur la meilleure conduite à tenir. L'expression du désarroi dans les paroles On trouve beaucoup d'hyperboles dans les propos de Julien, qui exprime davantage son émotion par des mots que par des gestes : que deviendrais- je loin de toi, et avec la conscience que tu es malheureuse pour moi ! (l.5 à et abominable (l.14) et de phrases interrogatives : veux-tu que je me retire à la Trappe ? (l.21-22) et veux-tu me permettre de rester [ ] ? [...]
[...] Ses premiers mots sont l'expression d'une soumission : je t'obéirais (l.37). On croit de ce fait qu'il accepte la première solution ; mais en réalité, il repose les termes du problème avec des subordonnées hypothétiques introduites par si. Puis il fait une dernière proposition, qui est un compromis : c'est un départ temporaire qu'il souhaite. Il laisse encore une fois le choix à Mme de Rênal avec la question veux-tu mais il impose une condition : il ne faut pas que Mme de Rênal révèle tout à son mari, auquel cas il lui sera impossible de revenir. [...]
[...] Mme de Rênal, au départ, veut que Julien s'en aille, mais ce dernier n'est pas vraiment d'accord. Il cherche alors des arguments qui s'opposent à l'idée qu'elle a. Il commence par avancer un argument de souffrance personnelle et égoïste que deviendrais-je loin de toi (l.5) puis il se rétracte et accepte sa souffrance (l.6-7). Son 2ème argument est que Mme de Rênal va être chassée par son mari. Mais cet argument ne fonctionne pas, puisque Mme de Rênal tient à être punie pour sa faute (l.12) : c'est ce que je demande Selon elle, Dieu cessera de s'acharner sur son fils et portera sa colère sur elle. [...]
[...] La seule solution envisagée ne résout rien en réalité. La chute du passage est très brève. Conclusion Cette scène est un moment critique dans les relations entre Mme de Rênal et Julien. La maladie de son fils, ressentie comme le châtiment d'une faute, fait réagir la jeune femme de façon excessive. Julien, lui, ne sait quelle attitude prendre, voulant à la fois protéger Mme de Rênal et conserver leur relation. La délibération ne peut qu'aboutir à une décision qui ne résout rien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture