Le mot chronique vient du grec Crono : le temps. De là s'est formé le mot Cronikai (au pluriel) qui a la signification moderne. Il a donné le mot latin chronica.
Il s'agit d'un genre de littérature historiographique dans lequel les faits sont enregistrés dans l'ordre de leur succession. Elle est constituée de notations inséparables au calendrier. Ce genre littéraire est attesté dans toutes les cultures et est surtout typique du Moyen-âge occidental. La nature de la chronique suppose que l'auteur soit contemporain des événements qu'il rapporte. Le sens historique de ces événements a son importance. La chronique a un rapport direct avec le clergé puisque la plupart des chroniques européennes ont été composées en abbayes. Les chroniques marquent le passage de l'histoire locale à l'histoire nationale, d'une inaptitude à la discrimination critique à un véritable effort pour identifier un événement ou un moment majeur. C'est le début de l'érudition et de l'esprit critique du XVIe siècle.
[...] Il est arrivé à un haut ministère seulement grâce à son oncle. Il est sympathique à Julien car il est arrivé à cette place fort jeune: "L'ambition réveillée par le jeune âge de l'évêque, la sensibilité et la politesse exquise de se prélat se disputaient son coeur." Il représente l'homme arrivé et qui peut aspirer à une destinée plus grande encore, devenir un homme politique. Passons maintenant dans l'autre camp, celui des ambitieux et des faux-dévots en présentant trois de ses plus typiques visages: le vicaire Maslon, l'abbé Castanède, l'abbé de Frilair. [...]
[...] La jalousie est la grande caractéristique de cet homme. Il est jaloux de M. de Rênal et brigue son poste de maire. Quand Julien se fait inviter chez lui, au chapitre 22, Valenod ne manque pas de citer les prix de chaque meuble ou objet qu'il voit quand il lui fait visiter sa maison: "Tout y était magnifique et neuf, et on lui disait le prix de chaque meuble. Mais Julien y trouvait quelque chose d'ignoble et qui sentait l'argent volé." "un valet offrait à Julien du vin du Rhin dans un verre vert, et Mme Valenod avait soin de lui faire remarquer que ce vin coûtait neuf francs la bouteille pris sur place." Valenod est un parvenu de mauvais goût, sans distinction, riche parce qu'il exploite les pauvres, cupide et tapageur. [...]
[...] " 1831, L'Artiste Prosper Mérimée, ami de Stendhal, approuve la démarche de ce dernier mais reproche la crudité avec laquelle il expose la vérité. Plus tard, Emile Zola lui reproche son manque de concret et d'ordre. Ensuite, Le Rouge et le Noir fit et fait encore l'unanimité parmi les critiques et les écrivains. [...]
[...] Tanbeau est un être faible, un parasite indésirable, cherchant à se faire une place dans une société qui ne veut pas de lui et pour laquelle il n'est pas disposé. La dernière personne de ce milieu avec laquelle Julien est en rapport est son geôlier, M. Noiroud. Il apparaît déjà au début du roman dans le chapitre "Le bien des pauvres". On le retrouve à la fin dans le même état d'esprit: il est travaillé par la peur de perdre son poste. [...]
[...] de Rênal essaie sauver les apparences, en faisant valoir la supériorité que lui confère son rang et son statut politique devant la montée des bourgeois et des nouveaux riches. Il essaie d'inspirer le respect aux autres notables de Verrières et rompt le pied d'égalité sur lequel il traitait avec certains de ses amis bourgeois tels que Falcoz. La politique qu'il emploie est celle de quelqu'un qui a peur, qui sent son autorité et son crédit lui échapper. Le curé Chélan fait les frais de l'un de ces sursauts d'autorité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture