Le Rouge et le noir, Stendhal, 1830, mécanismes psychologiques, message politique, chevalier de Beauvoisis, Mathilde, Julien, madame de Rênal, Mathilde de La Mole, dualité politique, chevalier de la Vernaye, dualité religieuse, Louis Jenrel, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, libéraux, royalistes, monarchie absolue, commentaire de texte
L'oeuvre est contemporaine de son auteur (1830). À l'origine elle avait comme sous-titre "chronique de 1830", c'est-à-dire une chronique de son époque. En 1830 on est 30 ans après la défaite de Waterloo et la chute de l'Empire. S'en suit la Restauration où les royalistes (ultraconservateurs) s'opposent aux libéraux (se réclament de Voltaire et Rousseau, laïc, contre-pouvoir exorbitant de l'Église). Stendhal est libéral. Par les yeux de Sorel il dénonce les calculs et les embrouilles d'un petit aristocrate de province M. de Rénal et les complots et jeux de pouvoir entre la grande noblesse par le Marquis de la Mole et l'Église toute puissante qui ne rêvent que du retour d'une monarchie absolue. Donc c'est un livre à message politique : écrit en 1830 pour des lecteurs de 1830.
[...] Non celui de la Bible, petit despote cruel et plein de la soif de venger mais le Dieu de Voltaire, juste, bon, infini » fera-t-il dire à Julien. D. Dualité psychologique des personnages : vu plus haut Julien est-il un froid et calculateur réaliste ou un passionné romantique ? Est-il Rouge ou Noir ? E. Dualité littéraire : Œuvre réaliste ou romantique ? Stendhal nous écrit-il la réalité de son époque, de son décor et de ses personnages ou nous dessine-t-il un Destin de caractères qui ne sont que des figures exemplaires ? [...]
[...] Tout ça donne une couleur scientifique au roman. L'auteur nous invite à prendre du recul avec lui et à observer le comportement des personnages comme dans un laboratoire. Il écrit par exemple : « J'avoue que la faiblesse dont Julien fait preuve dans ce monologue me donne une pauvre opinion de lui » comme s'il ne l'avait pas écrit lui-même, comme s'il le découvrait en disséquant les pensées de Julien. Donc, en plus d'être une étude de la politique de son époque (vite obsolète cependant), ce roman est aussi une étude psychologique des mécanismes de l'amour et de la séduction. [...]
[...] Les deux Le rouge ET le noir 1. Réaliste : la théorie du roman miroir que décrit Stendhal au milieu de son roman dans un aparté. Pour lui le roman est un miroir qui décrit la réalité. « Le miroir montre la fange et vous accusez le miroir Accusez plutôt le grand chemin où est le bourbier ». On peut ajouter à ça que le roman parle d'un fait divers réel et on peut alors dire que le roman de Stendhal est avant-gardiste du réalisme Romantisme : Mais aussi il est truffé de symbole romantisme comme la scène ou Mathilde va chercher la tête de son amant décapité pour l'embrasser et reproduire une vieille légende familiale. [...]
[...] • Mathilde de La Mole : femme machiavélique, manipulatrice qui aime son rôle de maîtresse, mais c'est une femme qui veut que Julien ne soir rien qu'à elle et qui finira par embrasser la tête guillotinée de son amant dans une scène pleine de romantisme [femme fantasque et victime]. Bref, on dirait qu'ils sont « bipolaires » ; tout et leur contraire. La dualité Mais le titre donne la clé de cette incompréhension : le rouge ET le noir. C'est un roman qui repose sur la dualité. [...]
[...] Il s'agit de « l'affaire Berthet » qui date de 1827 et qui ressemble trait portrait à l'histoire de Sorel. Stendhal se met comme objectif de décortiquer ce qui pouvait se passer dans la tête du jeune séminariste et des personnes impliquées. Les mécanismes psychologiques de la séduction fascinent Stendhal. Déjà en 1822 il a écrit un traité qui s'intitule « De l'amour » où il détaille ces mécanismes. Comme pour illustrer son traité il décrit dans Le Rouge et le Noir les stratégies quasi militaires que met en place son héros pour séduire. [...]
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