C'est dans la première moitié du XIXe siècle que la France est touchée par le Romantisme, mouvement de pensée, venu d'Allemagne et d'Angleterre ; il coïncide avec la le retour en force du sentiment par opposition avec le rationalisme qui avait précédé. On parle effectivement de mouvement de pensée puisque ce sont tous les types d'arts qui sont touchés, aussi bien la musique avec Berlioz, que la littérature sous l'égide de Victor Hugo. Mais Hugo n'est pas le seul à renverser les « vieilles perruques », un certain Henri Beyle, alias Stendhal, plus âgé qu'Hugo fait paraître en 1830 le Rouge et le Noir, roman où l'on voit évoluer le jeune et ambitieux Julien Sorel lors de la Restauration.
Le roman compte deux parties : la première retrace le parcours provincial de Julien Sorel, son entrée chez les Rênal, et la montée de ses ambitions au séminaire, et la seconde la vie du héros à Paris comme secrétaire de monsieur de La Mole et son déchirement entre ambitions et sentiments. A travers la chronique de 1830 Stendhal dépeint une société d'apparence d'où trois personnages ressortent : Mme de Rênal, Mathilde de la Môle et bien sûr Julien Sorel. L'histoire étant focalisée sur le parcours de ce dernier, il est sans aucun doute le héros de ce roman. La critique proposée sur les « nouveaux romans » c'est-à-dire les romans romantiques met en évidence un nouveau type de héros, mal dans son époque et luttant contre les « barrières violentes » de la société et poursuivant un idéal.
[...] Et enfin il doit mourir pour la cause à laquelle il était converti. Ces quatre critères (naissance hors du commun, débauche, conversion et martyre) correspondent bien à la vie de Julien. Tout d'abord Julien n'a pas de mère (on ne la mentionne à aucun moment), il ne ressemble ni à son père ni à ses frères qui le détestent et que lui déteste réciproquement. La seule personne ayant de l'affection pour Julien est le chirurgien-major de l'armée de Napoléon, qui en mourant lui lègue sa croix de la Légion d'honneur et une collection de livres. [...]
[...] Ce sera là le premier idéal de Julien : grimper dans l'échelle sociale jusqu'à ce qu'il soit nommé chevalier par le Marquis de La Mole, sorte d'apothéose dans le roman. Mais cet idéal ne semble pas être juste puisque Julien est condamné à échouer : Le Rouge et le Noir est inspiré de l'affaire Berthet et dès le début du livre Julien tombe sur son double Jenrel Pauvre malheureux, son nom finit comme le mien »).C'est dans son échec que se révèle son véritable idéal : l'amour. [...]
[...] Le Rouge et le Noir : le caractère chevaleresque des héros DISSERTATION SUR LE ROUGE ET LE NOIR : Un penseur du XIXe siècle analyse le roman moderne et parle du caractère chevaleresque des héros qui figurent dans les nouveaux romans : les jeunes gens sont ces nouveaux chevaliers qui doivent se faire jour en combattant à travers ce monde matériel et positif. Ils regardent comme un malheur qu'en général il y ait une famille, une société civile, des lois, des devoirs de profession, parce que ces rapports, qui constituent la base des mœurs réelles opposent leurs barrières violentes à l'idéal et aux droits infinis du cœur Dans quelle mesure ce point de vue critique correspond-il à votre lecture du Rouge et le Noir C'est dans la première moitié du XIXe siècle que la France est touchée par le Romantisme, mouvement de pensée, venu d'Allemagne et d'Angleterre ; il coïncide avec le retour en force du sentiment par opposition avec le rationalisme qui avait précédé. [...]
[...] Ainsi l'histoire de Julien, partie comme une histoire de l'énergie et de l'ambition, s'achève en chant d'amour. L'apparition de Mme de Rênal après le jugement est assurément le sacre de cette conversion. Dernier critère : mourir pour la cause : mourir pour l'amour ? Il est difficile d'expliquer le geste de Julien, sa conséquence quant à elle est criante : sans crime, pas de prison ; sans prison, pas de conversion. Logiquement, la conversion présuppose le crime. Julien aurait-il découvert son amour s'il n'avait pas attenté à la vie de Mme de Rênal ? [...]
[...] Mme de Rênal vient de commettre un acte impardonnable contre leur grand amour d'autrefois. Il n'y a pas lieu de réfléchir. Julien se trouve d'ailleurs à ce moment dans un état second. Il n'est plus du tout maître de soi. Néanmoins on sait que Julien, jusqu'à son arrivée en prison, agit pour réaliser son idéal : l'ascension sociale. Mais, dans sa prison, il ne croit plus à rien, si ce n'est à l'amour de Mme de Rénal. Comme il n'a plus d'avenir, il est guéri de l'ambition. [...]
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