Le véritable Saint-Genest est une tragédie en cinq actes et en vers, écrite par Jean Rotrou (1609-1650). Elle est représentée au théâtre de l'hôtel de Bourgogne (Paris) en 1645 ou 1646, avant d'être publiée en 1647 aux Editions Quinet.
Il s'agit de l'une des dernières pièces de Rotrou, qui vient ainsi faire concurrence à une oeuvre de Desfontaines intitulée L'Illustre comédien ou le Martyre de Saint-Genest. Il s'inscrit aussi dans la lignée de Polyeucte en composant une des seules pièces du XVIIe siècle mettant en scène le théâtre dans le théâtre (...)
[...] Genest finit par se laisser totalement emporter par son rôle et annonce à la foule que lui-même veut se convertir. Il découvre son masque et demande le baptême. Cela perturbe les acteurs ; Dioclétian quant à lui persiste à croire qu'il s'agit du jeu talentueux du comédien (scène 5). Le public admire, les acteurs s'inquiètent (scène 6). Genest déclare ouvertement qu'il représente désormais la foi des chrétiens, et qu'un ange guide son action et sa parole. Il annonce sa conversion après des années de moquerie au théâtre, puis il renie les dieux. [...]
[...] La cour arrive ; le décorateur vient avertir Genest (scène 5). La cour s'installe ; en attendant que la pièce commence, les spectateurs discutent de la tragédie et critiquent les chrétiens. D'ailleurs, Maximin se réjouit d'avance de voir leur mort sur scène, jouée par Genest (scène 6). La représentation s'ouvre sur Adrian qui se prépare au martyre réservé aux nouveaux convertis au christianisme (scène 7). La scène 8 présente le refus d'Adrian d'abjurer face à Flavie, qui le fait enchaîner. [...]
[...] Le paradoxe sur le comédien). Il développe en effet une pensée sur le risque d'aliénation par le jeu. En effet, Genest devient Adrian et se convertit, en route vers le martyre. Mais lorsqu'il sent ce qui est en train de se passer, Genest se répète pour se convaincre qu'il s'agit d'imiter, et non de devenir Puis son rôle le dépasse, et nous en connaissons la fin. Or l'aliénation est un processus qui fait qu'un individu finit par se confondre et se définir par un statut ou un rôle. [...]
[...] L'épouse va alors voir Flavie et lui confirme que son mari ne changera pas d'avis ; elle fait semblant d'être affectée par cette décision (scène 6). Puis Natalie est seule, et elle remercie le ciel pour la conversion d'Adrian, tout en se poussant elle-même à se révéler publiquement (scène 7). A cet instant, Genest interrompt la représentation et se plaint du bruit des courtisans qui tournent autour des actrices et du tumulte du public (scène 8). Acte IV Le calme revient et la pièce reprend (scène 1). Adrian a refusé une dernière chance offerte par Maximin. [...]
[...] Dioclétian charge Plancien de l'arrêter (scène 7). Le préfet Plancien l'envoie au cachot, malgré les protestations des comédiens. Genest se félicite d'avance de ce qui l'attend au paradis (scène 8). La troupe est interrogée par Plancien. Puis il acquitte les acteurs et les autorise à discuter avec Genest pour qu'il renonce à sa foi (scène 9). Acte V Genest est emprisonné et il chante à la gloire du martyre (scène 1). Marcelle essaie de le convaincre, en vain, de se rétracter pour revenir au paganisme, ou tout au moins de le feindre. [...]
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