Très librement inspirée d'un personnage ayant réellement existé (le gascon Savinien Cyrano de Bergerac, auteur de comédies et tragédies et de quelques faits d'armes), cette pièce en vers, mais néanmoins accessible, a été écrite à point nommé pour remonter le moral à une France qui venait de perdre la guerre de 1870 et, partant, l'Alsace-Lorraine.
En effet, elle démontre que rien ne nous empêche de garder notre panache (notre esprit de bravoure) : ni les difficultés matérielles, ni l'hostilité des puissants, ni l'amour non partagé, pas même un nez disproportionné ! (...)
[...] Cyrano choisit de continuer à se taire. Dénouement Roxane est entrée au couvent et porte le deuil de son mari depuis 15 ans. Cyrano vient la voir une fois par semaine et lui tient la gazette (le journal) de ce qui se passe à Paris. Mais Cyrano a subit une tentative d'assassinat et vient pour la dernière fois : Roxane aperçoit toute la généreuse imposture comprend qu'elle l'aime mais Cyrano meurt en ne regrettant qu'une chose, j'aurai tout manqué, même ma mort Cadre spatio temporel de l'action L'action se passe à Paris en 1640, - dans la salle de l'hôtel de Bourgogne servant de salle de représentation pour des pièces de théâtre, - dans la boutique de Ragueneau le pâtissier rôtisseur, - sur une petite place dans l'ancien Marais. [...]
[...] A l'époque on cria au génie, Rostand n'avait que du talent et ne se remis jamais du triomphe de Cyrano. Il n'avait que 30 ans et sa métamorphose en héros national le voua à la stérilité : il ne produisit plus que L'aiglon (opéra morbide, hymne à l'impuissance et l'autodestruction) et Chanteclerc dont la principale vertu est d'être injouable ! Ce qui explique le succès phénoménal de Cyrano n'est peut être pas tant la réponse apportée à la crise du théâtre que l'apologue, la rêverie gigantesque sur la nourriture. [...]
[...] Affublé d'un nez remarquable qui l'empêche d'être aimé même par sa mère ma mère ne m'a pas trouvé beau Il considère avoir raté sa vie, puisqu'il est celui qui souffle et qu'on oublie ; et dit même avoir raté sa mort puisqu'il ne meurt pas au champ d'honneur (à la guerre, courageusement) mais tué d'un coup de bûche Il semble résigné à tous ces échecs. Sa seule réussite est d'avoir permis le mariage de Roxane et de Christian. Christian de NEUVILLETTE Jeune cadet, on ne sait de lui que sa beauté et son manque d'esprit. Il accepte l'aide de Cyrano pour conquérir Roxane mais souffre de cette imposture. Il meurt au siège d'ARRAS. Le Comte de GUICHE Antoine de GRAMONT, comte de GUICHE, Maréchal de France, neveu de Richelieu. [...]
[...] Même de Guiche sera séduit par les récits du voyageur stellaire. C'est dans la manipulation du vers que Rostand s'impose surtout. Il multiplie les jeux de mots, les calembours, mêlés aux alexandrins. Le vers explose mais reste présent. HISTORIQUE Sous Charles Quint la monarchie espagnole atteignit son apogée et sa plus grande extension coloniale. En 1640 au début la pièce, il s'agit de la guerre dans les Flandres où d'ailleurs les cadets et de Guiche se trouvent en fin de pièce, au siège d'Arras. [...]
[...] Ils feront à eux deux le héros d'un roman Christian et Roxane se marient grâce à un subterfuge de Roxane qui invente une lettre de de Guiche demandant de les marier en cachette. Les cadets partent à la guerre, assiéger ARRAS. Cyrano continue d'écrire plusieurs lettres par jour à Roxane, à l'insu de Christian. Roxane vient jusqu'à l'endroit où se trouvent les Cadets affamés et amaigris . Elle apporte des victuailles. Force résolutive Christian est blessé et meurt. Cyrano choisit de continuer à se taire. Situation finale Roxane est entrée au couvent et porte le deuil de son mari depuis 15 ans. [...]
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