Le poète semble s'attacher à une précision de plus en plus grande. Cette construction est reprise dans la deuxième strophe sous une forme un peu différente au vers 8 et 9 avec « cela ». Le pronom démonstratif vague permet d'attribuer à la réalité dont il est question une action ou un état. On remarque aussi la construction au conditionnel d'atténuation « tu dirais » vers 11 qui souligne une possibilité de définition par ressemblance ou comparaison en même temps qu'elle met en scène une parole.
[...] Toutes les caractérisations ont en commun une forme d'harmonie mais à quoi s'applique-t-elle ? Il semble difficile de le dire puisque les éléments de référence suggère à la fois des mouvements des sons et des impressions vagues. Un paysage de l'âme On peut dire qu'à travers ce texte le poète construit non seulement une musique mais un décor qui décrit lui-même une réalité qui est celle du poème. Ce décor n'est pas référentiel mais il serait plutôt la transcription d'un paysage intérieur une tentative pour saisir un état d'âme. [...]
[...] Par ailleurs on note différents élément. Prédominance de ce qui relève de l'ouïe. Les origines en sont très différentes : bois eau herbe cailloux. Il ne semble y avoir aucun principe unificateur qui permet de déterminer des éléments commun représentatif d'une réalité précise. Des éléments renvoient à d'autres sensations : extase, fatigue (plaisir épuisement abandon). Dans la strophe 3 l'âme n'est pas définissable pas plus que les origines de la plainte. S'il y a souffrance nul ne sait qui elle touche ni pourquoi. [...]
[...] Verlaine crée un monde dans lequel les émotions du « moi » et les paysages du monde ont de permanentes affinités au point que les paysages du monde se voient doté d'une âme qui permet d'exprimer l'âme humaine. Verlaine crée un langage nouveau au service d'un monde nouveau sans communes mesures avec le réel connu. Ce monde nouveau est chez le poète celui d'une complicité permanente avec l'intimité du « moi » et les paysages. Ainsi la réalité à définir de l'ordre de la perception et de la sensation du sentiment et du rêve devient par la magie des mots réalité. Les mots ne traduisent pas ils créent. Ils sont et leurs organisations créent une nouvelle réalité. [...]
[...] Romance sans paroles, Ariette Verlaine Une volonté d'analyse et de définition. Cette volonté est souligné par l'anaphore de « c'est » vers qui semble apporté les éléments d'une définition par approximation successives. Les deux premiers vers sont construits selon un parallélisme avec C'est+ groupe nominal (vers 12) ou C'est + définition plus précise (vers (ac CC lieu). Le poète semble s'attacher à une précision de plus en plus grande. Cette construction est reprise dans la deuxième strophe sous une forme un peu différente au vers 8 et 9 avec « cela ». [...]
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