Le Roman de Thèbes est un roman de chevalerie. Il a été écrit par un clerc au Moyen-âge, mais l'histoire se passe durant l'époque carolingienne. Le clerc actualise donc son récit en y ajoutant des anachronismes.
Ce document montrera donc la récurrence des anachronismes dans ce texte et quelle est la place du droit féodal dans ce roman (...)
[...] Ce qui intéresse, c'est le déroulement du procès et le châtiment du coupable. Il faut donner à cette présence dans les œuvres un intérêt anthropologique pour le débat juridique. Nous possédons une conception romaine du droit. Il y a le droit écrit, prescriptif, normatif, avec des règles contraignantes qui s'appliquent à tous dans un même espace ou c'est un ensemble de prescriptions avec des normes à respecter qui définit l'interdit. Le droit est par nature contraignant. Le droit féodal est différent, ce n'est pas un droit écrit, il se limite à quelques principes. [...]
[...] Notre auteur donne une définition toute théorique du contrat vassalique d'entraide et de fidélité. L'obligation est définie par un esprit. L'affaire de Daire est simple mais le jugement est long. Daire entendait trahir son seigneur tout en restant dans le droit. Il fomente une trahison tout en restant du côté du droit, de l'honneur. D'un côté dans le débat, il y a un défenseur : Oton qui s'intéresse aux faits, Etéocle a frappé son vassal et lui a permis de rompre l'hommage et la fidélité, donc Daire n'est pas coupable de trahison. [...]
[...] Le Roman de Thèbes, l'anachronisme et le droit féodal Le Roman de Thèbes est un roman de chevalerie. Il a été écrit par un clerc au Moyen-âge, mais l'histoire se passe durant l'époque carolingienne. Le clerc actualise donc son récit en y ajoutant des anachronismes. Ce document montrera donc la récurrence des anachronismes dans ce texte et quelle est la place du droit féodal dans ce roman. L'anachronisme. L'anachronisme est massif dans le Roman de Thèbes, l'auteur de la Thébaïde représente un monde à l'image de la société aristocratique du XIIème siècle. [...]
[...] On transfert le désir de justice sur une institution. L'intérêt du débat est aussi la place faite à la parole. Ce qui compte n'est pas le verdict mais la fonction de la parole de dire la vérité. Puissance de la parole, scènes de procès qui supposent un acte de foi dans sa fonction de vérité. Le pouvoir de la parole est de transformer la vérité par l'usage de la rhétorique. Vers 8404, on dit de Daire qu'il est ingennous. La parole devient une arme, cette scène est une scène de confrontation. [...]
[...] Il y a une scène de conseil familial. L'amour paternel va prévaloir sur la fidélité vassalique. Daire explique comment il va pouvoir faire ce qu'exige le droit. C'est un dilemme avec l'amour paternel pour sauver le fils. Il sort vite de ce dilemme puisqu'il choisi de sauver son fils sans bafouer le droit. Il fait en sorte d'être délié de son serment de fidélité. Il livre la tour à Polynice qui immédiatement est reprise par Etéocle qui veut pendre ou brûler Daire considéré comme un traître, la majorité du conseil pense aussi à une traîtrise. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture