Le Rouge et le Noir est un roman écrit par Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle (1783-1842). Il est sous-titré par Chronique de 1830. Cette date correspond exactement à sa date d'écriture (de janvier à mai 1830) et de parution (en novembre). L'année 1830 correspond également à de graves troubles politiques "Les trois Glorieuses" ou la "Révolution de juillet" qui sont la rébellion du peuple contre la société d'ancien régime de Charles X pour un régime plus libéral. Le récit s'inscrit dans la période avant la révolution et montre d'une certaine façon la mise en place des éléments de la société de la restauration qui ont poussé à la révolte : société sclérosée, religion des jésuites traditionalistes, le "mal du siècle" de la jeunesse. On apparente Le Rouge et le Noir au mouvement réaliste et il apparait comme précurseur de ce mouvement car il s'inscrit en plein dans la période du romantisme (...)
[...] On apparente Le rouge et le noir au mouvement réaliste et il apparait comme précurseur de ce mouvement car il s'inscrit en plein dans la période du romantisme. Balzac, Flaubert ou Maupassant qui appartiennent également au réalisme ne s'illustreront qu'au moins quinze ans après. Les principes du réalisme sont de peindre la réalité et d'explorer la vie quotidienne sous toutes ses formes. Il représente l'ensemble des milieux sociaux. On retrouve cependant des éléments romantiques comme la très profonde analyse des sentiments amoureux. [...]
[...] De plus Le Rouge et le Noir présente des similitudes romantiques comme l'exaltation des sentiments (comme ici pour la liberté). Le roman décrit également la société corrompue de la Restauration de Charles X et ce tableau nous présente en quelque sorte la suite, l'aboutissement des comportements du roman avec notamment la mort d'un militaire (le Rouge) au premier plan. Enfin, la fin du roman montre un Julien Sorel heureux et qui se retrouve lui-même en ce qu'il croit vraiment : son amour pour Mme de Rénal. [...]
[...] Stendhal nous présente donc une vision très pessimiste où le bonheur n'est pas possible. Le Rouge et le Noir est une condamnation absolue de la société française de l'époque. Paris est une comédie perpétuelle la paix des champs s'avère un enfer d'hypocrisie et de tracasseries Comme s'en plaignent les voyageurs de la malle-poste au début du livre II, il n'y a pas de place pour un simple voyageur qui voudrait se consacrer à la musique, à la peinture et à l'amour. [...]
[...] Il tombe amoureux de Mme de Rénal, jeune femme de la noblesse provinciale et qui va indirectement causer la mort de Julien. Par la suite Julien rencontre l'abbé Pirard, un janséniste qui va le soutenir au Séminaire et l'introduire à Paris. Il y rencontre le marquis de la Mole qui le prend également sous sa protection et qui va propulser Julien à un très haut rang grâce notamment à sa fille : Mathilde de La Mole, orgueilleuse et romanesque, qui tombe amoureuse de Julien par désir d'originalité et d'héroïsme. [...]
[...] Il passait la nuit seul dans sa chambre, auprès du corps de son ami, lorsqu'à sa grande surprise, il vit entrer Mathilde. Peu d'heures auparavant, il l'avait laissée à dix lieues de Besançon. Elle avait le regard et les yeux égarés. - Je veux le voir, lui dit-elle. Fouqué n'eut pas le courage de parler ni de se lever. Il lui montra du doigt un grand manteau bleu sur le plancher ; là était enveloppé ce qui restait de Julien. Elle se jeta à genoux. [...]
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