Le Roman inachevé, Strophes pour se souvenir, Louis Aragon, 1956, groupe Manouchian
“Strophes pour se souvenir” est un poème de Louis Aragon, poète surréaliste, extrait du Roman inachevé, recueil consistant en une autobiographie en vers, dans laquelle le poète traduit ses interrogations et sa désillusion. Il y inclus ce poème écrit en 1955 à l'occasion de l'inauguration à Paris dans le vingtième arrondissement de la rue “groupe Manouchian”, nommée en hommage à ces 23 résistants étrangers fusillés par les allemands le 21 février 1944. Aragon se propose alors de revenir sur le courage de ces héros sacrifiés ainsi que sur les circonstances de leur exécution,
exerçant ainsi un travail de mémoire.
[...] - Antithèse : “amoureux de vivre à en mourir” : exaltation de la foi en la vie et en l'homme de ces résistants ! Confiance en l'avenir - Allégorie de la justice v 28 : justice viendra sur nos pas triomphants” : . Humanisme de Manouchian, confiance en la bonté de l'homme et en l'impermanence du mal. III - La célébration de la puissance de la poésie 1 - L'intertextualité (Fait qu'un texte se nourrisse d'un autre) ! Aragon reprend de manière apparente et très fidèle les phrases de la lettre de Manouchian à sa femme, Mélinée - Le travail du poète : la réécriture poétique de la lettre ! [...]
[...] - V 19 à 30, Manouchian parle à sa femme, quelques heures avant sa mort, évoquant ainsi son amour de la vie et ses perceptions du futur. L'utilisation du futur renvoie à cette vie qui continuera après sa mort. - V 31 à 35, le poète raconte l'exécution en s'adressant au lecteur. Ceci implique l'utilisation de la 3ème personne du pluriel pour parler des résistants décrits en plein action : Mise en valeur de leur amour de la vie, de leur humanisme et de leurs valeurs patriotiques - Les antithèses lumineuses entre ténèbres et lumière ! [...]
[...] Il y inclus ce poème écrit en 1955 à l'occasion de l'inauguration à Paris dans le vingtième arrondissement de la rue “groupe Manouchian”, nommée en hommage à ces 23 résistants étrangers fusillés par les allemands le 21 février 1944. Aragon se propose alors de revenir sur le courage de ces héros sacrifiés ainsi que sur les circonstances de leur exécution, exerçant ainsi un travail de mémoire. Quelle mission de la poésie illustre ce poème ? Quelle image du groupe Manouchian donne ce poème ? Comment Aragon s'y prend pour faire l'éloge de résistants ? Comment l'originalité de ce texte lui donne t-il une portée universelle ? I - Un hommage funèbre 1 - L'éloge des résistants ! [...]
[...] En conclusion, le choix de la poésie confère à l'éloge du groupe une forme plus émouvante que la prose le permet : moins cérémonieuse, touchant davantage la sensibilité, s'adressant aux perceptions et aux sentiments. Les images et le rythme sont capables de mettre en relief les mots qui font tout le sens et la beauté de cet épisode sombre de l'histoire française. La poésie permet donc par cet hommage d'immortaliser l'héroïsme d'un groupe de résistants amoureux de la vie, et notamment le poète Manouchian, par la reprise de son ultime lettre adressée à sa femme. [...]
[...] Il s'agit donc d'une période de trouble où lumière et obscurité se mélangent, pouvant même naître l'une de l'autre - L'amour de la vie dans la lettre d'adieu (lettre de Manouchian à sa femme) ! Amour de la vie - Anaphore v 21 et 22, accompagnée de l'énumération de ce qui a fait le sens et la beauté de la vie pour cet homme : “peine, plaisir, roses, vie, lumière, vent” - Substantif v 21 : Image de l'aspect éphémère de la beauté qui laisse poindre une inspiration de Ronsard qui invite à profiter de la vie. [...]
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