Le roman comique, Paul Scarron, incipit, théâtre, langage précieux, parodie, Le Typhon, Virgile travesti
Paul Scarron est un grand esprit de la vie littéraire du XVIIe siècle. Il anime un salon où il reçoit les esprits frondeurs de son temps. Il est l'inventeur d'un style particulier : le burlesque. Dans le Roman Comique, qui signifie le roman des comédiens, il se moque des conventions du genre romanesque et plus particulièrement des romans héroïques. La page proposée est l'incipit du roman. Mais quelles sont les caractéristiques de cet incipit?
Nous verrons tout d'abord que cet incipit est caractérisé par sa dimension théâtrale avant de découvrir la présence amusée de l'auteur.
[...] Incipit « Roman Comique », Paul Scarron (1651) Paul Scarron est un grand esprit de la vie littéraire du XVIIème siècle. Il anime un salon où il reçoit les esprits frondeurs de son temps. Il est l'inventeur d'un style particulier : le burlesque. Dans le Roman Comique, qui signifie le roman des comédiens, il se moque des conventions du genre romanesque et plus particulièrement des romans héroïques. La page proposée est l'incipit du roman. Mais quelles sont les caractéristiques de cet incipit ? [...]
[...] En écho au titre du roman, cet incipit remplit sa fonction puisqu'il nous plonge dans l'univers du théâtre. L'arrivée de cette petite troupe de comédiens est en soi un spectacle de comédie. Sur fond des halles du Mans, les personnages « entrent en scène » dans des costumes disparates, pour un spectacle imprévisible pouvant tenir à la fois de la farce et de la tragédie. Et la présence de l'auteur qui pose un regard amusé sur sa narration, contribue à brouiller les pistes. [...]
[...] La présence amusée du lecteur 1. La connivence avec le lecteur En effet, la complicité entre le lecteur et l'auteur est visible à travers « je m'en sers de ma seule autorité » (l.29), montrant la position du narrateur ; ainsi que le modalisateur « pour parler plus humainement » (l.6) ; « retournons » (l.29) dans lequel le narrateur se met lui-même en scène et emmène son lecteur où il veut. Enfin, dans « liberté de don » (l.27-28), on sent percer le regard ironique de l'auteur La variation des registres Ensuite, on observe une variation des registres, de l'épique comme on le voit à travers la première ligne du récit qui pourrait être héroïque (mythologie antique) ou à travers « bonnet de nuit » (l.17-19) au burlesque avec le char qualifié de « charrette » ou avec la comparaison du vieillard (l.26) La parodie du langage précieux Enfin, la présence amusée de l'auteur apparaît à travers une parodie du langage précieux. [...]
[...] Nous verrons tout d'abord que cet incipit est caractérisé par sa dimension théâtrale avant de découvrir la présence amusée de l'auteur. I. La dimension théâtrale de cet incipit Tout d'abord, l'incipit se caractérise par une dimension théâtrale L'arrivée d'une troupe : un véritable spectacle En effet, l'auteur procède à une description précise d'un moment important de l'arrivée d'une troupe dans une ville, à travers la multiplication de notations visuelles qui donnent vie au tableau, comme par exemple des détails réalistes « quatre bœufs forts maigres » (l.12) ou les vêtements du personnage (l.15-16) Un personnage symbolique de « comédien » En effet, il y'a une insistance sur le personnage (l.12 à une longue description qui annonce probablement une importance future du personnage dans le roman ? [...]
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