Un Roi sans divertissement, Jean Giono, Une soirée de la peur, sentiment irrationnel, état d'esprit collectif
La peur est un sentiment irrationnel reposant sur une imagination débridée et des sensations sensorielles disproportionnées. Après Maupassant avec Le Horla (en 1887), Giono au début de sa chronique romanesque Un Roi sans divertissement nous invite à partager cette expérience humaine par le biais du narrateur anonyme du premier récit. Lors de l'hiver 1843, dans un village de Trièves, des habitants ayant mystérieusement disparu ou ayant été agressés à la tombée du jour, les familles, inquiètes de ce qui rôde autour d'elles, se barricadent chez elles et restent sur le qui-vive.
[...] Il incluse donc aussi le lecteur Insertion des pensée - Avec le discours indirect libre, le lecteur est transporté dans leurs pensées, dans leurs intimités : il faudrait que le bruit recommence on croit les entendre penser. - Le narrateur semble confondre sa voix avec celle des villageois Encore dix-sept heures à attendre marque l'oralité avec le caractère nominal de la phrase. - L26 L27, avec le discours indirect libre, on imagine qu'il s'agit de la parole des villageois qui ont peur Oui ? Non ? [...]
[...] Lecture analytique Un Roi sans divertissement de Jean Giono Une soirée de la peur INTRODUCTION : La peur est un sentiment irrationnel reposant sur une imagination débridée et des sensations sensorielles disproportionnées. Après Maupassant avec Le Horla (en 1887), Giono au début de sa chronique romanesque Un Roi sans divertissement nous invite à partager cette expérience humaine par le biais du narrateur anonyme du premier récit. Lors de l'hiver 1843, dans un village de Trièves, des habitants ayant mystérieusement disparu ou ayant été agressés à la tombée du jour, les familles, inquiètes de ce qui rôde autour d'elles, se barricadent chez elles et restent sur le qui-vive. [...]
[...] est une phrase elliptique, les nombreux points créent un ralentissement rythmique, la perplexité et la complicité muette des parents. Ils ne parlent pas du tout, puisque le texte est entièrement narratif avec des grandes parties de description. Transition : Par un style particulier, le style-récit, le narrateur-auteur donne à voir une véritable scène avec des phrases courtes, sèches grâce à un présent de narration qui semble indiquer l'attente interminable qui inquiète la collectivité et créer un style réel. II. POINT DE VUE PARTICULIER AVEC UN EFFET DE REEL SUBJECTIF 1. [...]
[...] - Les discours narrativisés résument la perplexité et l'indécision des villageois qui se perdent en conjectures Par ces procédés, le narrateur veut s'intégrer à une masse compacte (le personnage collectif) - Intrusion dans un lieu symbolique sans nom et des personnages sans noms, ce qui montre le caractère universel et symbolique. - Dans leur anonymat, ces personnages symbolisent par leurs attitudes une expérience universelle : la peur. III. UNE EVOCATION DE LA PEUR ET DE SES REFLEXES 1. Ils ont peur - Le lecteur voit les personnages avec des gros plans, mais ils ne voient rien en raison du cadre temporel et de l'hiver. Leur perception est réduite au minimum, ils ne peuvent même pas identifier le bruit. [...]
[...] Grâce à la technique narrative, le style-récit, il s'intègre et nous intègre à ce monde paysan de la peur en recourant à l'oralité du langage et au discours rapporté intégré dans la narration. L'épisode dramatique se colore d'un registre poétique, fantastique voir comique puisqu'il laisse planer pour le lecteur un mystère qui ne sera jamais totalement élucidé. Ne pourrait-on interpréter ce que Maupassant définit dans la Peur (en 1887) comme une décomposition de l'âme, une abdication de la raison, comme un premier divertissement de la condition humaine ? [...]
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