Un roi sans divertissement, Jean Giono, Pensées de Pascal, divertissement, intertextualité
Le titre repose sur le principe sur le principe de l'intertextualité puisqu'il est emprunté à l'auteur des Pensées, Pascal (XVIIe siècle). Ce titre va voir son achèvement à la dernière page du roman sous la forme de la fin de la citation de Pascal, entre guillemets. C'est un titre qui prend comme référence le contenu de Pascal sur le sens du divertissement, le texte s'ouvre sur la citation qui le ferme aussi.
[...] Un roi est toujours accompagné d'un bouffon ; dans le roman : le roi est Langlois, ses bouffons sont : Saucisse, Mme Tim, Le procureur Pascal condamne sévèrement le recours au divertissement. Cette condamnation s'adresse aux libertins qui dans les domaines publics et privés s'accordaient toutes les formes de liberté (absence de morale) alors que l'époque défend des valeurs religieuses. Pascal condamne le divertissement au nom des valeurs chrétiennes. La vie de l'homme devrait être centrée sur dieu. Or Giono en 1946, conserve l'analyse de Pascal mais pas sa finalité. [...]
[...] Or on modifie la modalité de la citation qui était chez Pascal affirmative mais qui prend une valeur interrogative à la fin du roman. Le sens du titre renvoie au thème dominant du roman : la solitude (la peur de la mort et l'ennui) ; implicitement, l'auteur justifie la nécessité du recours au divertissement, de plus cela touche la condition humaine (les villageois, les fonctionnaires, les parias –Saucisse tenait une maison close-). Ce titre est aussi porteur de questions : qui est le roi ? Que lui arrive-t- il ? Pourquoi ne parvient-il pas à se divertir ? [...]
[...] Analyse du fragment de Pascal Pascal regarde des hommes qui s'agitent ; qui aiment faire la guerre ou avoir des sentiments violents. Or l'homme a peur d'être seul face à lui- même. Exemple chez Giono : Frédéric répare une horloge. La hantise de l'homme est d'avoir à réfléchir sur sa condition d'homme parce qu'il se sait mortel. 1er défaut de l'homme : la solitude 1er but de l'homme : le bonheur or il trouve la maladie et la mort. La solution que trouve l'homme est de se divertir : le remède c'est de faire quelque chose. [...]
[...] Giono a détourné la finalité de la citation de Pascal parce qu'il a connu dans sa vie personnelle la prison pour avoir été pacifiste et il a découvert les camps de concentration. Il a une vision athée du monde. La question de Giono : l'homme peut-il se sauver de lui-même ? L'homme est un amateur d'âmes. Il se pose des problèmes existentiels. Giono crée des personnages qui cherchent un divertissement ultime : le meurtre car c'est un tabou et ils sont fascinés par le sang, ils sont pourchassés et on les tue (ils ne passent pas par la prison). [...]
[...] Un roi sans divertissement, Noé, Le Moulin de Pologne, Les Âmes fortes, La nuit du 24/12/1826, Une histoire d'amour, sont les œuvres de Giono qui constituent ses chroniques. Il dit qu'une chronique se décrit à la première personne, un premier narrateur (anonyme) qui donne la parole à des narrateurs relais : c'est un roman polyphonique. Il a recours au style direct, au langage prosaïque (peu recherché), ses personnages parlent souvent à haute voix, enfin le texte est fondé sur l'histoire régionale (Dauphiné). [...]
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