Le début du poème nous indique par l'emploi de la première personne du singulier que c'est le voyageur qui nous fait part de son expérience. C'est un portrait de lui-même qui nous est peint ici.
Le champ lexical employé dans ce quatrain est celui du mouvement comme nous le montrent les mots: "je m'en allais", "j'allais". Le premier vers marque une certaine assurance car on voit l'individu marcher gaiement, de manière impertinente et résolue (...)
[...] Premier tercet : Rimbaud rappel les arrêts sur le bord des routes lors de "ces bons soirs de septembre" ou la nature était toujours forte et rassurante. Mais à l'inverse d'être le résultat d'une fatigue, ces repos sont une source de vitalité. Les "gouttes", "De rosée" nous font penser à une sensation de fraîcheur revitalisante. Cette impression est accentuée avec la comparaison avec le "vin de vigueur" qui a pour fonction de rafraîchir et de requinquer les marcheurs fatigués. Deuxième tercet : Lorsque le poète faisait des rimes, les ombres du crépuscule se sont déployer de façon importante, à tel point de pouvoir être assimiler à des objets ou à des portraits "fantastiques". [...]
[...] Cette détérioration de son habit qui est amplifiée justifie le sous-titre "Fantaisie". L'auteur reste malgré tout heureux, il marche "sous le ciel" qui est un lieu libre et qui a comme signification une immense liberté. Il ne connait alors aucune limite mis à part l'autorité de sa "Muse" à qui il s'adresse avec galanterie et camaraderie dans le vers 3. Le chemineau se dit le "féal" de sa "Muse", le mot "féal" est synonyme de fidélité, de loyauté . Ces termes étaient associés les sujets qui étaient soumis à leurs suzerain. [...]
[...] Mais il reconduit cette phrase pour nous faire comprendre de manière charmante qu'il dormait "à la belle étoile" ce qui peut être interpréter comme étant une autre exagération. "La Grande Ourse" a également une autre signification, celle d'un retour irréalisable au sein maternel. Le quatrième vers lui inspire la magie d'un voyage nocturne sous l'assistance des étoiles. En effet, le poète croyant disposer des étoiles de la Grande Ourse. Le "doux frou-frou" des étoiles est une annotation qui associe l'éclat des étoiles à une perception auditive. Fidèle à la tradition des sonnets, le dynamisme des quatrains contraste avec le calme, le spleen que suscitent les tercets. [...]
[...] Le premier vers marque une certaine assurance car on voit l'individu marcher gaiement, de manière impertinente et résolu. On observe alors une cassure morale en plus de celle physique. En effet, il montre son désaccord avec la société et sa résolution avec la phrase "les poings dans mes poches crevées". C'est une image forte que communique Rimbaud, cette habitude qu'il avait indiqué une agressivité pour son environnement. Les vêtements pouilleux nous montre que l'auteur est bien parti à l'improviste, qu'il n'avait rien anticipé, il n'a donc aucun paquetage. Même les poches du pantalon sont délabrées. [...]
[...] Conclusion : Ce poème qui a une fonction autobiographique nous décrit l'envie de liberté et d'aventure qui dévorait le jeune et nonchalant Rimbaud lorsque celui-ci arpentait les routes et transfigurait sa vie grâce à la poésie. Ce texte nous fait percevoir la poésie comme un voyage ou une évasion vers un certain idéal (notament avec la découverte de nouvelles contrées et de nouveaux mots). Le sonnet est à l'image du poète, c'est à dire respecté mais également molesté. Le titre est alors justifié, "Ma bohéme" et "Fantaisie". Cette liberté d'écriture était une revendication de Rimbaud qui prônait la liberté poétique. [...]
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