Les Rêveries du promeneur solitaire, Rousseau, hommes, pouvoir, résumé partie par partie, nature humaine, sentiments, vision du bonheur, résumé de lecture
Abandonné, rejeté de tous, Rousseau est seul et, pour se cerner, doit considérer sa position, il n'ose croire qu'il est si seul, comme s'il faisait un mauvais rêve depuis quinze ans. Il a eu peine à concevoir qu'il était un rebut de l'humanité : il a vainement lutté. Puis il s'est résigné, d'autant plus que les humiliations d'autrui, portées à leur comble, ne sauraient lui faire plus de mal, la douleur physique le distrairait des maux du coeur. Désespéré et atterré, souffrant plus de la menace des maux que de leur accomplissement effectif, il est apaisé, parce que plus rien ne peut désormais l'atteindre. Quand bien même les hommes reviendraient à lui, il les fuirait, préférant la solitude à leur vile compagnie. Quand il écrivit ses Dialogues, Rousseau plaça son espoir dans la nouvelle génération, mais elle le déçut. Il a eu tort de croire en un retour d'opinion en sa faveur, parce que la nature humaine est implacable.
[...] Il cherchait Dieu, mais ses revers de fortune le lassèrent de cette recherche ; il était perdu et frustré de ne savoir comment se satisfaire, les honneurs et la fortune le laissant indifférent, lui, être aucun mauvais penchant dans le à quarante ans, comme il n'avait pas atteint ses ambitions (il en avait il décida de vivre au jour le jour. Il se retira du vaniteux monde pour se consacrer à l'étude de lui- même (ça sent le stoïcisme et l'influence de Montaigne), bien qu'il ne soupçonnât pas encore les humiliations futures qu'il subirait. [...]
[...] Il apprécie de se livrer à cette fantaisie, sans n'en tirer aucun profit, sans progrès, sans facilités : pourquoi ? Il a toujours été rêveur quand la réflexion l'ennuie profondément rêverie me délasse et m'amuse, la réflexion me fatigue et m'attriste [ Quelquefois mes rêveries finissent par la méditation, mais plus souvent mes méditations finissent par la rêverie, et durant ces égarements mon âme erre et plane dans l'univers sous les ailes de l'imagination, dans des extases qui passent toute autre jouissance »). [...]
[...] L'amour-propre de Rousseau protesta pourtant contre cette résolution, trop injuste. Rousseau se débarrassa de son joug, car l'amour-propre n'est que le produit de la doxa (bête par définition, c'est bien connu) : depuis, notre auteur est apaisé. Ses ennemis lui auront au moins donné cette indifférence sereine. Il s'invente des amis imaginaires ; il s'aime plutôt qu'il ne se livre à son amour-propre tout ceci l'amour de moi-même fait toute l'œuvre, l'amour-propre n'y entre pour et les trois quarts du temps, il vit ainsi dans le bonheur et la douceur ; c'est la société qui cultive le nocif amour-propre. [...]
[...] S'attribuer une qualité, un acte (louable ou non) que l'on ne possède pas est injuste, de même si on le fait à autrui. Les hommes du monde qui se disent vrai, dans tout ce qui les concerne, sont faux (ils enjolivent leurs histoires pour se présenter sous leur jour le plus avantageux et encouragent les autres à mentir en leur faveur, mais sont il est vrai d'une grande véracité dans tout ce qui ne les implique l'homme que Rousseau appelle vrai, au contraire, se permettra de ne pas dire vrai sur des faits indifférents, mais de toujours dire vrai pour ce qui touche à l'intérêt de quelqu'un ou au sien propre. [...]
[...] Septième promenade, p à 139 (C'est dans cette promenade que Rousseau définit plus précisément le titre de son recueil. recueil de mes longs rêves est à peine commencé, et déjà je sens qu'il touche à sa fin. Un autre amusement lui succède, m'absorbe, et m'ôte même le temps de rêver ». [la botanique] me rappelle et mon jeune âge et mes innocents plaisirs, elle m'en fait jouir derechef, et me rend heureux bien souvent encore au milieu du plus triste sort qu'ait subi jamais un mortel ». [...]
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