Fiche d'analyse traitant sur le poème "Souvenir de la nuit du 4" extrait de l'oeuvre "Les Châtiments". Comment l'auteur démontre-t-il à travers le poème l'innocence de l'enfant ? Quel est la manière dont Victor Hugo démontre-t-il l'injustice commise par les soldats de Napoléon III. Document de 8000 mots.
[...] Les deux balles sont logées dans la tête qui sont des coups mortels et tirés à bout portant. Le crime a donc été commis de sang froid, c'est-à-dire que le soldat a tué l'enfant sans hésiter. Ce crime est un acte ignoble. Par ailleurs, la construction du 1er vers est faite pour choquer le lecteur ; la première moitié commence dans une atmosphère calme puis dans la 2ème moitié apparaît le meurtre. Dans la 2ème moitié du vers le poète emploi aussi des consonnes d'explosives t et ces consonnes imitent le bruit des coups de feux : il s'agit d'une harmonie initiative (figure de style qui consiste à imiter par des sonorités des mots les sons auquel font référence les mots). [...]
[...] Ce personnage est associé au registre pathétique. Mais en même temps la grand-mère ne se contente pas de pleurer et se met en colère. En effet, au vers 26, la grand-mère prend la parole au discourt direct, la phrase est exclamative et accompagné du verbe cria-t-elle Elle exprime son indignation. Au vers 30 et 31, la grand- mère utilise une question oratoire (fausse question) dont le but est de condamné la cruauté des soldats de Napoléon III. Au vers 37 et 38, la grand- mère dénonce le caractère illogique de cette mort : cela n'aurait rien fait à monsieur Bonaparte de me tuer au lieu de tuer mon enfant Elle accuse directement Napoléon de la mort de son petit fils et à la fin du poème elle réclame des explication : pourquoi l'a-t-on tué ? [...]
[...] Pourquoi l'a-t-on tué ? Je veux qu'on me l'explique. L'enfant n'a pas crié vive la République.- Nous nous taisons, debout et graves, chapeau bas, Tremblant devant ce deuil qu'on ne console pas. L'époque historique du poème Victor Hugo écrit ce poème dans des circonstances particulières et pour des raisons précises. En 1848, Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la 2éme République. Très vite, il désire un pouvoir plus absolu, pour imiter son oncle Napoléon 1er qui avait le titre d'empereur. [...]
[...] Nous le déshabillons en silence. Sa bouche Pâle s'ouvrait ; la mort noyait son œil farouche ; Ses bras pendants semblaient demander des appuis. Il avait dans sa poche une toupie en buis. On pouvait mettre un doigt dans les trous de sa plaie. Avez-vous vu saigner la mûre sur les haies ? Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend. L'aïeule regarda déshabiller l'enfant, Disant : - Comme il est blanc ! Approchez donc la lampe ! Dieu ! [...]
[...] Et l'on prit un drap blanc dans l'armoire en noyer. L'aïeule cependant l'approchait du foyer, Comme pour réchauffer ses membres déjà roides. Hélas ! Ce que la mort touche de ses mains froides Ne se réchauffe plus au foyer d'ici-bas ! Elle pencha sa tête et lui tira ses bas, Et dans ses vieilles mains prit les pieds du cadavre. - Est-ce que ce n'est pas une chose qui navre ! - Cria-t-elle ! Monsieur, il n'avait pas huit ans ! [...]
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