Fiche de lecture portant sur "la campagne de Suisse de 1799" de Nicole Gotteri. Elle désigne l'ensemble des opérations militaires menées par les membres de la seconde coalition contre la France révolutionnaire gouvernée par un Directoire. Les deux batailles de Zurich mettent en lumière les man?uvres engagées par les Autrichiens, les Russes et les Français mais aussi les exploits des soldats et la personnalité des trois généraux en chef : Masséna, Souvorov et l'archiduc Charles. L'auteur remet en perspective un épisode essentiel et méconnu de l'histoire de l'Europe occidentale et de la Révolution française qui crée les circonstances favorables à la prise de pouvoir du général Bonaparte dont le coup d'état de Brumaire an VIII marque le départ (...)
[...] Laissé seul en Suisse avec le corps autrichien de Hotze fort de hommes, Korsakov va subir les événements, car Masséna a bien compris la chance qui s'offre à lui. Le général en chef commande à ce moment précis une armée forte de hommes, dernière grande force en état de combattre de la République. Son plan consiste à envoyer la division Lecourbe ( hommes) freiner et harceler Souvorov dans sa marche, et dans le même temps, profiter de sa 3 supériorité numérique pour attaquer Korsakov. [...]
[...] Le maréchal russe parviendra à St Petersbourg le 1er mai 1800 pour y apprendre que le tsar lui interdit d'apparaître à la cour. Privé de ses aides de camp par ordre impérial, il meurt le 17 mai sans que la presse s'en fasse l'écho. Seul le peuple de St Petersbourg lui rendra spontanément l'hommage du à sa formidable carrière. Conclusion La manière dont Masséna réussit à fermer le verrou suisse et à arrêter l'invasion austro-russe constitue un tour de force remarquable qui tient principalement à son caractère peu commun et à la sagesse de ses calculs qui l'opposa souvent au Directoire. [...]
[...] Korsakov ne s'est échappé vers le Rhin qu'avec la moitié de son armée ( hommes). En apprenant la nouvelle le 28 septembre, Souvorov sait désormais que la partie est perdue et qu'il aura lui-même bien du mal à quitter la Suisse indemne. Lors d'un conseil de guerre le 29 septembre, Souvorov prend l'avis de Bagration, du prince Constantine et du général autrichien Auffenberg. Il décide d'emprunter la route de l'est vers Glarus pour quitter la Suisse. La situation de Souvorov est désormais précaire. [...]
[...] Stratégie qui se révèle efficace car les troupes de la coalition, se contentant de leur conquête, n'engagent pas de poursuite. Masséna effectue un retour le 14 août quand le Directoire pousse toutes les armées françaises à reprendre l'offensive. Masséna n'obtient cependant rien de décisif et ses troupes sont une nouvelle fois repoussées malgré le succès notable de l'aile gauche à Döttingen. Ces combats de l'été ont révélé, chez les Autrichiens, une tendance générale à l'immobilisme et l'existence de dysfonctionnements dans les ordres de mouvements (p.101). [...]
[...] La passe de Panixer 4 est franchie entre le 6 et le 8 octobre. Redescendus dans les vallées, les Russes se reforment en colonnes de marches et atteignent le territoire autrichien par le Liechenstein. L'arrivée du corps autrichien de Colloredo, le 20 octobre, confirme à Souvorov qu'il est définitivement sorti d'affaire. Au bilan, Souvorov perd la moitié des Russes entrés en Suisse le 12 Septembre. L'infanterie a particulièrement souffert alors que les cosaques ont beaucoup mieux résisté. Pour Souvorov, la campagne est terminée. [...]
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