Fiche de lecture sur "<strong>Si c'est un homme</strong>", oeuvre autobiographique de Primo Lévi, parue en 1947. Travail sérieux de niveau 1ère, orthographe et présentation soignés.
[...] Un devoir enfin de nous tenir droits et de ne pas traîner nos sabots, non pas pour rendre hommage à la discipline prussienne, mais pour rester vivant, pour ne pas commencer à mourir. Ici, Levi rapporte la vision du Lager d'un autre détenu : Steinlauf. En effet, ce dernier donne une leçon à l'auteur qui ne prend pas la peine de se laver. Il faut rappeler que petit à petit, Levi perd ses habitudes hygiéniques et ne se lave plus pour gagner de précieuses minutes chaque jour. De plus, l'eau est sale et on est aussi sale après une douche qu'avant car il faut s'essuyer avec ses habits. [...]
[...] Tous ses sentiments sont peints très clairement et naturellement : l'horreur, l'angoisse, la peur, le désespoir . Cette peinture est beaucoup plus rare dans les témoignages et contribue à l'unicité de l'œuvre. Enfin, j'ai apprécié le fait que le livre présente une structure originale : en effet, Levi ne témoigne pas sous forme de journal relatant des évènements dans un ordre chronologique, mais présente dans chaque chapitre un aspect différent des camps de concentrations. Ce choix est intéressant et permet d'aborder d'une autre façon le sujet, de compléter différemment les nombreux témoignages existants. [...]
[...] Ce passage est émouvant car il marque toute la cruauté, l'horreur et l'atrocité des camps de concentrations mis en parallèle avec une volonté incroyable d'hommes à survivre pour raconter ce qu'ils ont vécu. Mon avis personnel : J'ai tout d'abord apprécié ce livre car il se place en témoignage unique de l'holocauste. En effet, il décrit tout d'abord assez précisément le fonctionnement d'un camps de concentrations sous tous les angles : pourquoi et comment travaillent les détenus, qui commande, les différentes catégories de détenus, l'économie souterraine . Du point de vue historique, ce roman autobiographique à donc un poids important. [...]
[...] Les jours se succèdent jusqu'au 18 janvier 1944 : Levi se trouve à l'infirmerie pour une scarlatine ce qui lui permet d'échapper à l'évacuation du camp, meurtrière pour un grand nombre de détenus. Il raconte alors la période d'attente avant la délivrance, les derniers jours de survie et l'arrivée des russes le 27 janvier 1944. Extrait choisi p. 57-58 (chapitre : c'est justement, disait-il, parce que le Lager est une monstrueuse machine à fabriquer des bêtes ; puisque même ici il est possible de survivre, nous devons vouloir survivre, pour raconter, pour témoigner ; et pour vivre, il est important de sauver au moins l'ossature, la charpente, la forme de civilisation. [...]
[...] Il perd très vite la notion du temps et se rend compte que même s'il ne souffre pas au travail, les souffrances morales se font plus pressantes encore car son esprit est libre et vogue vers le désespoir. L'auteur sort du K.B. et rejoint le block 45 : il nous conte alors ses nuits hantées par l'angoisse, la faim et son retour chez lui. Levi nous peint ensuite une journée type de travail puis l'arrivée du printemps après l'hiver rude, ce qui semble quelque peu «soulager» les détenus. [...]
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