Fiche de lecture sur "Phèdre", célèbre tragédie écrite par Racine. Dans cette fiche de lecture, vous trouverez la date de première représentation, la biographie de l'auteur, le résumé de l'oeuvre, un passage apprécié ainsi que sa justification, puis enfin l'avis de l'auteur, fondé sur trois arguments développés.
[...] De quoi m'ont profité mes inutiles soins ? Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins. Tes malheurs te prêtaient encor de nouveaux charmes. J'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes. Il suffit de tes yeux pour t'en persuader, Si tes yeux un moment pouvaient me regarder. Que dis-je ? Cet aveu que je viens de te faire, Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ? Tremblante pour un fils que je n'osais trahir, Je te venais prier de ne le point haïr. [...]
[...] Donne. Dans ce passage, Phèdre déclare son amour à Hippolyte alors qu'on sait qu'elle est sa belle-mère. J'ai sélectionné cet extrait car il illustre magnifiquement la folie qui torture le personnage de Phèdre. En effet, son esprit est partagé entre haine et amour pour Hippolyte et elle ne sait plus où elle en est, elle a même du dégoût pour elle-même. Le double rôle de Phèdre est nettement mis en relief ici : elle est à la fois coupable du malheur des autres et victime de ses propres pulsions. [...]
[...] C'est la dernière tragédie profane de Racine. Nom de l'éditeur : Pocket Classiques L'auteur et le livre : Courte biographie de Racine : Jean Racine est un grand tragédien français qui naquit le 22 décembre 1639 à la Fierté-Milon, dans l'Aisne. Issu d'une famille de la haute- bourgeoisie, il est orphelin à 3 ans et suit ensuite une éducation janséniste (opposé aux jésuites, les jansénistes pensent que l'homme tend naturellement vers le mal, seul Dieu peut le remettre dans le droit chemin) à Port-Royal. [...]
[...] je ne t'ai pu parler que de toi-même. Venge-toi, punis-moi d'un odieux amour. Digne fils du héros qui t'a donné le jour, Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite. La veuve de Thésée ose aimer Hippolyte ! Crois-moi, ce monstre affreux ne doit point t'échapper. Voilà mon cœur. C'est là que ta main doit frapper. Impatient déjà d'expier son offense, Au-devant de ton bras je le sens qui s'avance. Frappe. Ou si tu le crois indigne de tes coups, Si ta haine m'envie un supplice si doux, Ou si d'un sang trop vil ta main serait trempée, Au défaut de ton bras prête-moi ton épée. [...]
[...] Phèdre est submergée par la culpabilité, mais Œnone, qui craint que sa maîtresse ne se donne la mort, déclare à Thésée qu'Hippolyte a tenté de séduire Phèdre. Thésée, hors de lui, bannit alors Hippolyte et prie Neptune de le tuer. Phèdre tente de le faire changer d'avis mais à l'annonce de l'amour d'Aricie pour son beau-fils, furieuse d'avoir une rivale, elle renonce à le défendre. Hippolyte part donc après avoir promis à Aricie de l'épouser, mais meurt exécuté par les dieux. [...]
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