Georges Pérec, Les Choses

Résumé du document

Jérôme et Sylvie sont un couple de classe moyenne vivant à Paris. Ils sont tous deux psychosociologues, c'est-à-dire qu'ils sont chargés de mener des enquêtes sur des produits auprès de la population. Ils ne s'intéressent pas à leur métier et rêvent d'une vie grandiose, pleine de richesse et de belles choses. Mais leurs salaires ne leur permettent pas de faire des folies et dès qu'ils ont le moindre argent, ils le dépensent en achat de vêtements anglais très à ...

Extraits

[...] Mais ce début est tout à fait singulier. Généralement, le premier chapitre sert d'introduction pour la suite de l'histoire. Or, ici, ce n'est pas une introduction, mais la description au conditionnel d'une maison, tel une personne qui fait part de ses projets à un ami : Les fenêtres auraient des rideaux bleus, et la table et les volets seraient en bois de chêne Avant la lecture du second chapitre, nous pouvons formuler des hypothèses au sujet du lieu et des personnages véritables du roman aussi différentes les unes des autres que possible. [...]

[...] Résumé Jérôme et Sylvie sont un couple de classe moyenne vivant à Paris. Ils sont tous deux psychosociologues, c'est-à-dire qu'ils sont chargés de mener des enquêtes sur des produits auprès de la population. Ils ne s'intéressent pas à leur métier et rêvent d'une vie grandiose, pleine de richesse et de belles choses. Mais leurs salaires ne leur permettent pas de faire des folies et dès qu'ils ont le moindre argent, ils le dépensent en achat de vêtements anglais très à leur goût, très à la mode, et surtout, recommandés par l'Express. [...]

[...] Après ces trois parties, il reste l'épilogue. Il marque le retour à Paris puis le départ pour Bordeaux, le départ pour une vie stable, avec moins de libertés, mais avec un travail nettement mieux rémunéré. Pour Jérôme et Sylvie, il fallait choisir : une vie libre, mais sans aucune grande richesse matérielle, ou un poste stable, bien rémunéré, mais qui limite la vie libre que s'était fixé le couple. Ils ont finalement opté pour la seconde solution, celle que doivent adopter tous les gens passés trente ans. [...]

[...] Sylvie trouve un travail d'instituteur, mais Jérôme traîne dans les rues, au chômage. Ils n'ont aucun véritable ami. Les collègues de Sylvie désapprouvent totalement cette vie de couple, un couple dont le mari est au chômage et ne fait rien de la journée. C'est le vide dans leur nouvelle vie à Sfax. Ils essaient bien d'y remédier en visitant la Tunisie, mais la solitude l'emporte. Et malgré la découverte d'une superbe maison, celle de leurs rêves, ils prévoient leur retour pour Paris. [...]

[...] Seul le prénom les caractérise. Et ces prénoms ne vont jamais l'un sans l'autre, sauf une fois dans le roman ( à Sfax, Sylvie trouve un poste et pas Jérôme). C'est comme si ce couple n'était qu'une seule et même personne, et le roman aurait très bien pu avoir un seul héros, l'histoire n'aurait pas changé pour autant. Cette symbiose est une banalisation de plus. Jérôme et Sylvie sont donc des héros appartenant au commun des mortels, rendus insignifiants par le roman. [...]