Analyse de l'ouvrage De la grande guerre au totalitarisme, la brutalisation des sociétés européennes écrit par Mosse George L. La problématique est la suivante : comment les hommes ont réagi face aux guerres modernes et quelles ont été les conséquences politiques de leur réaction ?
[...] Mais en Allemagne, sans cénotaphe et sans arc de triomphe, le culte des morts s'éparpilla autour des différends mémoriaux. Fin du conflit : les anciens combattants ne se réunirent pas en fonction de leur rang. Hommes du front réclament un statut spécial différent de ceux qui n'avaient pas connu la vie des tranchées. Cependant, les mémoriaux continuent à afficher une iconographie symbolisant l'ensemble des soldats et la nation entière. La présence de martyrs a toujours compté dans le succès d'un lieu de pèlerinage. [...]
[...] Soldats se font bénir avant de partire : ils accomplissent une mission sacrée. Contexte XIXème siècle : la société bourgeoise resserre son emprise sur les individus en leur dictant les mœurs et la morale. Les jeunes : se sentent entravés par les contraintes de la société, ils choisissent de faire la guerre plus pour exprimer leur vigueur et leur énergie que pour défendre une cause mais tous se sentent concernés par l'envie de retrouver loi, moralité, vertu, foi et conscience : propre à régénérer l'individu et le pays. [...]
[...] - En France : 1919, le défilé de la victoire passa sous l'Arc de Triomphe, monument construit par Napoléon 1er en l'honneur de son armée et les noms des généraux français y étaient inscrits. Le soldat inconnu y fut enterré en 1920. les 9 districts militaires de la guerre firent exhumer un corps des champs de bataille. Les 9 inconnue furent transportés dans la crypte à Verdun et là un sergent blessé de guerre désigna un corps. - En Angleterre, un officier de haut rang choisi parmi les corps ramassés à Ypres et dans la Somme. Enterré dans Westminster Abbey. Mais l'Angleterre n'avait pas d'arc de triomphe. [...]
[...] Ces croix de bois devinrent des objets de culte, de véritables reliques saintes. En Allemagne après la guerre, les cimetières militaires devinrent des lieux de pèlerinages. Egalement en France et dans les Flandres. L'Italie développa et reconstruisit ses cimetières militaires jusque dans les années 30 sous le régime fasciste, alors qu'en Allemagne, la mémoire des morts fut entretenue par des pèlerinages et des cérémonies jusqu'à la WW II. La séparation entre vainqueur et vaincus fut plus rigoureusement observée en France, ex. [...]
[...] On la domestiqua dans les cimetières, on la laissa reprendre ses droits dans les champs où la bataille avait fait rage. Nature et le temps effacent tout : certains le regrettent. Dans le mythe de la guerre, la médiation de la nature se fond avec la domination de l'homme sur celle-ci. L'homme s'intègre au cycle immuable de l'univers qui donne sens à son sacrifice, mais il doit aussi maîtriser la nature, réaffirmant ainsi la force de son individualisme. Les emblèmes de cette domination de l'homme pénètrent tout le mythe de la guerre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture