Fiche de lecture du conte philosophique Micromégas de Voltaire. Si Voltaire a choisi le genre du conte, encore considéré comme mineur au XVIIIème siècle, pour livrer au public ses observations et ses commentaires sur la société de son époque, c'est qu'il lui permettait, d'une part, de satisfaire le goût d'un public friand d'?uvres «merveilleuses» et, d'autre part, de se protéger contre une censure intransigeante.
[...] Une pareille hypothèse a le mérite de nous rappeler que Micromégas est d'abord une fantaisie, qui mêle toute sorte d'information : des références scientifiques avec des allusions aux théories scientifiques et aux doctrines métaphysiques, des allusions à l'actualité, des souvenirs de récits fantastiques venus de Swift ou de Cyrano de Bergerac et éléments de farce. [...]
[...] C'est aussi une philosophie de l'action à laquelle Voltaire n'a pas été étranger. Micromégas le fruit d'une longue réflexion Voltaire écrivit ses contes tardivement : Le premier, Zadig date de 1746, Voltaire a alors 52 ans, Micromégas qu'il écrit en 1752 et le dernier, Le Taureau Blanc, fut publié en 1774, Voltaire est âgé de 82 ans. Ce sont donc des œuvres tardives qui sont le fruit d'une longue expérience et d'une profonde réflexion sur son temps et sur la nature humaine. [...]
[...] Paraphrasant dans un style fleuri les propos de Micromégas sur la variété de la nature, dans le seul but de lui plaire, il apprend alors que les comparaisons ne sont que des approximations. La nature «est comme une galerie de peintures . Et Micromégas répond : la nature est comme la nature. Pourquoi lui chercher des comparaisons Victime à répétition de jugements prématurés et faux, Micromégas met en valeur la justesse de ses observations et prouve que tout jugement a priori est mauvais. Il se transforme sous l'influence de Micromégas dés lors reconnu bon pédagogue. [...]
[...] Par ailleurs, le regard critique posé sur les terriens est renforcé du fait qu'il est double et unanime, en témoigne la dernière page du conte : «Nos deux voyageurs se laissèrent aller l'un sur l'autre en étouffant de ce rire inextinguible qui, selon Homère, est le partage des Dieux» Les terriens Lors de la découverte des extra-terrestres l'attitude des terriens évolue en deux temps. Ils sont d'abord persuadés qu'ils sont victime d'un ouragan. Puis ils sauvent ce qui peut être sauvé : les tonneaux de vin et les appareils scientifiques. Le souci matérialiste prend le pas sur la peur. Lorsqu'ils entendent des voix «venues d'ailleurs», ils cèdent à la panique. Devant l'inconnu, leurs attitudes sont irrationnelles et dérisoires. [...]
[...] III le Résumé A la suite de travaux scientifiques contestés par les fanatiques du clergé de sa planète, Micromégas le héro est condamné à l'exil, ce qui l'amène à voyager dans l'univers à la recherche d'un monde meilleur. Sur Saturne, il fait la connaissance du secrétaire de l'Académie des Sciences, un nain de dix kilomètres de haut, blasé par les femmes et la bêtise de son propre monde avec lequel il se lie d'amitié. En tout inférieur à Micromégas, mais bon compagnon de voyage et très motivé pour suivre ce dernier. Dans la banlieue de Saturne ils arrivent sur la Terre. [...]
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