Norbert Elias, "La dynamique de l'occident"

Résumé du document

Fiche de lecture sur l'oeuvre de Norbert Elias La dynamique de l'occident. Dans ce livre, Elias tente de comprendre comment ce sont construits les structures étatiques occidentales, en s'appuyant sur l'exemple de la France. Il utilise pour se faire, diverses notions de sciences politiques : monopolisation, mise en place des monopoles, rationalisation de la société, mise en place de luttes d'infleunce, abandon de l'utilisation de la violence au profit d'une violence physique monopolisée par l'Etat.

Extraits

[...] L'exemple historique de La Fronde illustre plutôt bien cette dynamique : elle montre comment un système de tensions peut donner à un pouvoir central fort, un maximum de chances. En effet, dès qu'un allié s'assurait le moindre avantage tous les autres groupes se sentant menacés, ils abandonnent l'alliance et passent du côté de Mazarin car si chaque groupe veut s'attaquer au roi, il veut surtout que la lutte tourne à son avantage et redoute que ce ne soit le voisin qui en bénéficie. [...]

[...] Le régime démocratique n'est donc pas incompatible avec le monopole, et s'inscrit dans un cadre monopolistique très avancé. Chapitre 2 : La phase de concurrence libre (XIe XIIIe siècles) : Dans le cas de la France, il n'était nullement déterminé que ce serait les Capétiens qui sortiraient victorieux du processus d'élimination, obtenant le monopole. En 1032, le territoire est morcelé en un certain nombre de seigneuries de tailles variables, mais les frontières n'ont pas la solidité et la fonction des frontières modernes car ce sont les victoires et les défaites, les mariages et les achats qui déterminent leur étendue, par conséquent le contrôle des territoires est rendu difficile par les fluctuations. [...]

[...] Elle est dite libre lorsque la demande de plusieurs personnes vise des chances dont la disposition n'est pas réservée à une seule personne. Elle s'établit quand de nombreuses chances sont établies de manière à peu près égalitaire entre un grand nombre de personne. Au fur et à mesure de la mise en place de la concurrence, la transformation des rapport de force, la conquête de position dominante, l'établissement de conventions, d'ententes pacifiques mènent à un ordre social nouveau, un ordre de monopolisation et qui met à la place de la concurrence sans monopoles, une concurrence réglée par les monopoles. [...]

[...] Ce processus est en effet un processus universel, applicable à la construction étatique dans de nombreux pays. Mais pour l'auteur, ceci n'est pas terminé : ce ne sera que lorsque les tensions entre Etats et à l'intérieur même des Etats auront été désamorcées et surmontées que nous pourrons dire que nous sommes civilisés Ce n'est que là que les individus pourront se défaire de codes de comportement, de contraintes sous la pression desquels ils veulent se distinguer des groupes inférieurs par des valeurs de richesse, de prestige Il estime également que les tensions de l'âme humaine ne disparaîtront que lorsque les tensions entre les hommes disparaîtront. [...]

[...] Mais peu à peu le guerrier est entraîné dans le phénomène d'interdépendance avec les autres groupes et beaucoup tombent sous la dépendance de quelques seigneurs. Au final les guerriers perdent leur indépendance militaire et certains sont curialisés : la fonction sociale de guerrier libre disparaît totalement. Les guerriers sont alors dépendants d'autre groupe : les seigneurs et d'une manière générale les cours car ils se présentent à elles pour en faire partie lorsqu'ils se retrouvent sans emploi et se transforment en . courtisans. [...]