Chap.1. Naissance de Mangogul Diderot pose un contexte « historique », en faisant allusion, au passage, aux meilleurs romans libertins (39) ; on trouve aussi une référence éloquente à « Shéerazade » (39), ouvrant l'intertexte des Mille et une nuits. Mangogul nait dans ce contexte, dans le Congo (qui fonctionne comme une allégorie de la France ; Mangogul sera une sorte de Louis XV) ; son père, Erguebzed, commande son horoscope à Codindo, aux cependant bien mauvaises prédictions : ce n'est qu'un aruspice... Il prédit toutefois que le règne de Mangogul sera heureux s'il était long (...)
[...] 21e et 22e essais de l'anneau. Fricamone et Callipiga En attendant ce brave homme, Mangogul, nous dit avec désinvolture l'auteur, est sûrement allé consulter quelques bijoux ; il rapporte ses aventures à Mirzoza (220) : Mangogul pense que Mirzoza va gagner leur pari :en effet, il a voulu interroger le bijou de Fricamone, qui a passé une grande partie de sa jeunesse au couvent et est réputée pour sa vie édifiante ; cependant, son bijou est resté totalement muet (221). [...]
[...] 22. 7e essai de l'anneau. Le Bijou suffoqué Toutes les femmes ont désormais, à Banza, leurs muselières : c'est la grande mode au sérail. Un jour, Mangogul tourne sa bague sur Zélaïs, jolie femme soupçonnée de beaucoup d'aventures ; mais son bijou bégaie : il est littéralement suffoqué, par la muselière (125). On appelle des médecins. L'accident discrédite fort les muselières ! Le sultan s'était fait un plaisir de rabattre la présomption de l'empirique (Orcotome] (126). Les charlatans sont dénoncés. [...]
[...] Retour de Mirzoza, et questions du sultan : Je voudrais bien que vous me disiez à quoi sert cette hypocrisie qui vous est commune à toutes, sages ou libertines. Sont-ce les choses qui vous effarouchent ? ( ) Sont-ce les mots ? ( (106). Petite querelle entre le sultan et sa favorite je serais bien aise, si je pouvais toujours parler, et si vous pouviez toujours m'écouter De la figure des insulaires, et de la toilette des femmes Mirzoza fait des nœuds. [...]
[...] Il déclare les trouver, en tous cas, toutes respectables. Les bijoux auraient beaucoup parlé de Sélim, sans avoir tout dit cependant Sélim entreprend de raconter sa vie et ses expériences : dès sa jeunesse, il a conçu une fort attirance pour les belles femmes. Initiation très précoce. toutes me parurent également propres à me défaire d'une innocence qui m'embarrassait Ah ! que la nature est un grand maître ! elle nous mit bientôt au fait du plaisir ( ) (246). [...]
[...] Pour une fois, il sort du palais sans même demander de nouvelles de Mirzoza (301) pour aller revoir Zaïde, qu'il trouve avec son amant. On dit que le sultan a par la suite fait des propositions secrètes à la jeune femme, qu'elle a toutes refusées (302) 53. L'Amour platonique Zaïde sort enfin de l'esprit du sultan. On discute des raisons qu'on a d'aimer ; réponse de Mirzoza, pleine de grands principes (302) ; le sultan réplique : Voilà, madame, comme les romans vous ont gâtée. [...]
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