Fiche de lecture sur "La controverse de Valladolid" de Jean-Claude Carrière. Cette oeuvre montre une technique de débat intéressante. Les deux protagonistes utilisent différents styles d'argumentation pour défendre leur thèse. Sépulvéda utilise des arguments philosophiques et s'appuie sur des ouvrages de grands philosophes tel Aristote. Par contre, Las Casas utilise la prise à témoin du public pour impliquer celui-ci dans le débat.
[...] De plus il analyse les victoires des conquérants, les épidémies comme des signes de la punition divine. Il pense aussi que les apôtres n'ont pas visité les terres nouvelles c'est parce que ses habitants ne feraient pas parti du peuple de Dieu. Il dit que leur ignorance et leur naïveté, leur incapacité à comprendre la foie catholique, leur impuissance à concevoir l'art montre que ce sont des esclaves nés. Il dit aussi que si les indiens étaient nos semblables, ils ne refuseraient pas la vérité de la foi chrétienne, sinon ils sont nés pour être dominés. [...]
[...] IL PACIFIA LES PEUPLES BELLIQUEUX DU NORD DU GUATEMALA (1537) ET LES CONVERTIT AU CHRISTIANISME. TOUS SES EFFORTS FURENT COURONNÉS PAR LA PROMULGATION, EN 1542, DES « NOUVELLES ABOLISSANT LE SYSTÈME DE L'ENCOMENDIA ET INTERDISANT L'ASSERVISSEMENT DES INDIGÈNES. NOMMÉ ÉVÊQUE DE CHIAPA, DANS LE SUD DU MEXIQUE (1544), IL RENTRA EN ESPAGNE EN 1547 ET MOURUT À MADRID LE 31 JUILLET 1566. II LES PERSONNAGES LE LÉGAT DU PAPE : ENVOYÉ DE ROME POUR ARBITRER LA CONTROVERSE, IL EST LE REPRÉSENTANT DE ROME ET SON RÔLE D'ARBITRE EST DES PLUS DÉLICAT CAR IL NE DEVRA MONTRER AUCUN JUGEMENT DE FAVORITISME BIEN QU'IL SOIT UN AMI DE SÉPULVÉDA. [...]
[...] IL S'OPPOSE À SON RIVAL PAR UNE SÉRIE D'EXEMPLE SANS TOUJOURS ÊTRE EN MESURE DE LES PROUVER. BIOGRAPHIE DE BARTOLOMÉ DE LAS CASAS BARTOLOMÉ DE LAS CASAS (1474-1566), MISSIONNAIRE ET HISTORIEN ESPAGNOL, SURNOMMÉ L'APÔTRE DES INDIENS. FILS D'UN MARCHAND QUI AVAIT ACCOMPAGNÉ COLOMB LORS DE SON SECOND VOYAGE, LAS CASAS NAQUIT À SÉVILLE EN AOÛT 1474. AVOCAT, IL SE RENDIT, EN 1502, À HISPANIOLA, DANS LES ANTILLES, OÙ IL FUT CONSEILLER AUPRÈS DU GOUVERNEUR COLONIAL DE SAINT DOMINGUE. EN 1512, IL DEVINT LA PREMIÈRE PERSONNE À ÊTRE ORDONNÉE PRÊTRE EN AMÉRIQUE. [...]
[...] LA POLYGAMIE EST ÉGALEMENT CONDAMNÉE TOUT COMME LEUR VISION DE L'ART, JUGÉE GROTESQUE. TOUS CES POINTS CONSTITUENT POUR SEPULVÉDA DES SIGNES DE SERVITUDE. IL CONSTITUE LE TYPE MÊME DE L'ABSOLUTISTE. LE VERDICT DU LÉGAT DU PAPE EST TRÈS FINEMENT ÉNONCÉ. EN DÉCLARANT QU'IL EST ADMIS QUE LES INDIENS ONT UNE ÂME, LE VISAGE DE SEPULVÉDA S'OBSCURCIT, SIGNE DE LA VICTOIRE D'UNE EGLISE HUMANISTE. CEPENDANT LA DÉCISION EST IMMÉDIATEMENT SUIVIE D'UNE SOLUTION AU PROBLÈME ÉCONOMIQUE LIÉ À L'ADMISSION DE LA NATURE HUMAINE DES AUTOCHTONES. [...]
[...] De plus il affirme que les Indiens ont le sens de l humour, en effet lorsque le légat tombe en descendant de l'estrade les Indiens rient. Enfin il use d'un argument d'autorité en disant que Saint Paul dans les Evangiles affirme que les êtres humains sont tous un dans le Christ Les arguments de Sepulvéda: D'après Sépulvéda, les Indiens sont des cannibales, des adeptes du sacrifice humain, adorant des idoles et des pêcheurs il leur reproche leurs réactions animales. Ensuite il affirme que étant donné la facilité à conquérir les Indiens, les guerres menées contre ces derniers ont été voulues par Dieu. [...]
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